Publié le 20 Aug 2020 - 12:22
COUP D’ETAT DES MILITAIRES DE KATI

La Côte d’Ivoire suit la CEDEAO, la société civile africaine soutient le Mali

 

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a condamné, avec fermeté, le coup d’état militaire au Mali qui a obligé le président Ibrahim Boubacar Keita à présenter sa démission. En réplique aux putschistes, la CEDEAO a décidé d’isoler le pays, en fermant toutes les frontières aériennes, maritimes et terrestres de ses Etats membres avec le pays d’IBK.  Dans un communiqué rendu public hier, la Côte d’Ivoire a acté cela. Elle a annoncé la suspension de toutes ses relations économiques et commerciales avec le Mali.

À cet effet, son ministre de l’Economie et des Finances a instruit toutes les administrations financières publiques sur le territoire ivoirien, toutes les banques et tous les établissements financiers, toutes les sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI) et les sociétés de gestion d’organisme de placement collectif en valeur mobilière (SGO) ainsi que toute autre institution financière et acteur  du marché financier de suspendre toute relation économique et financière ainsi que tout flux financier en direction du territoire malien, jusqu’à nouvel ordre.

En outre, au même moment, la société civile africaine, elle, renouvelle son soutien au peuple malien.

En effet, dans un communiqué signé par des organisations telles qu’AfricTivistes, la Rencontre africaine pour la défense des Droits de l’homme (RADDHO) entre autres, elle se dit préoccupée par la situation au Mali et solidaire au peuple malien dans toutes ses composantes.

‘’Cette nouvelle situation inédite, marquée par la dissolution de l'Assemblée nationale et la démission du président Ibrahim Boubakar Keïta, met le Mali dans une grande instabilité et contribue à l‘opacité dans la gestion des affaires de l’État. Face à cette situation et à la décision de l’armée de mettre en place le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), nous appelons au calme et à la sérénité dans les casernes et dans les rues, au Mali. Nous demandons à nos frères et sœurs du Mali de privilégier le dialogue pour trouver une voie rapide de sortie de crise’’, appelle-t-elle dans le communiqué.  

Les signataires de la note ont, par ailleurs, invité ‘’les différentes forces engagées dans la recherche de voies consensuelles de résolution de la crise multidimensionnelle que traverse le Mali, à se retrouver autour d'une instance de transition d’union nationale pour convenir d'un agenda rapide de retour à la normalité constitutionnelle. Ils ont, en même temps, lancé un appel solennel à l’UEMOA, au G5 Sahel et à la CEDEAO d’user de moyens diplomatiques pour accompagner le peuple malien dans la recherche de solutions durables à la crise multidimensionnelle qui sévit dans le pays depuis très longtemps et à se conformer à la volonté du peuple.

 

Section: