Publié le 4 Oct 2012 - 14:31
COUPS MORTELS À OUAKAM

Le présumé meurtrier de Monique Malou sort libre du tribunal

 

 

Accusé d’avoir tué sa voisine, Monique Malou, Aliou Thiaka Diouf a été relaxé hier par le tribunal des flagrants délits de Dakar, au bénéfice du doute.

 

Le vieux Georges Baraye et ses enfants n'auront pas obtenu gain de cause dans le procès pour le meurtre de leur épouse et mère Monique Malou qui les opposait à Aliou Thiaka Diouf, leur colocataire. Le tribunal des flagrants délits a relaxé le prévenu au bénéfice du doute. Allant contre la requête des avocats de la famille de Monique qui, lors du procès tenu vendredi dernier, ont demandé au tribunal de se déclarer incompétent. Car, à leurs yeux, le prévenu devait être envoyé devant une Cour d’assises. En outre, les avocats avaient demandé, à défaut, la somme de 10 millions ''pour compenser la peine du veuf et des orphelins''.

 

La mort tragique de Monique Malou est survenue le 1er septembre dernier, à la suite d’une bagarre opposant sa fille à l’épouse du prévenu Aliou Thiaka Diouf. Au cours de cette bagarre, la quinquagénaire Monique Malou a eu une crise cardiaque consécutive à un coup qu’elle a reçu sur la tête.

 

Si la famille de la défunte a affirmé avec force détails que le coup mortel avait été asséné par leur voisin, celui-ci avait tout nié au tribunal. ''Vers 19 heures, ma sœur m’a appelé. Quand je suis entré dans la chambre, j’ai trouvé ma mère inerte’’, déclarait Joseph, un des fils de la victime au cours de l'audience. Étreint par l'émotion, c'est son père Georges Baraye qui avait poursuivi le récit du drame, en indiquant : ‘’Quand je suis arrivé, disait-il, j’ai secoué ma femme mais elle n’a pas bougé‘’. Il ajoutait que le prévenu lui avait rétorqué d'appeler la gendarmerie, lorsqu'il lui avait fait comprendre qu'il venait de tuer sa femme.

 

Ce que l’intéressé, Aliou Thiaka Diouf, avait battu en brèche. ''Marie Augustine se battait avec mon épouse et sa mère s’y est mêlée. Je suis venu tirer ma femme’’, avait laissé entendre le colocataire. Qui a expliqué que ''Monique est tombée sur la tête parce que les femmes se débattaient''. Dans la même veine, Aliou Diouf renseignait que la victime a succombé lors d'une seconde bagarre au cours de laquelle Monique détenait un pilon. Une version qui avait été fortement contestée par Marie Augustine, la fille de la victime. ''J’étais sur la terrasse lorsque j’ai entendu ma mère crier. Dans la chambre, j’ai vu Aliou, son épouse Awa Niang et Marième en train de bastonner ma mère’’, avait-elle témoigné. Elle avait ajouté : ''J’ai vu un liquide mousseux sortir sans arrêt des narines de ma mère’’. ''Le pire, concluait-elle, lorsque j’ai dit à Aliou : 'vous avez tué ma mère', il m’a rétorquée : 'Qu'elle meure'’’.

 

Gaston COLY

 

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