Publié le 28 Mar 2020 - 17:21
COUVRE-FEU - VIOLENCES CONTRE LES PROFESSIONNELS DES MÉDIAS

La CJRS interpelle Aly Ngouille Ndiaye

 

La Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS) interpelle ‘’directement’’ le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, pour qu’il mette ‘’un terme à cette violence inouïe’’ dont font montre ses services vis-à-vis des reporters qui, jour et nuit, prennent des ‘’risques’’ pour donner la ‘’bonne information’’ aux populations. Dans un communiqué transmis hier à ‘’EnQuête’’, la CJRS soutient que depuis que ce dernier est à la tête de ce département, les journalistes ne cessent ‘’d’enregistrer des traitements violents infligés’’ par les forces de l’ordre.

‘’Il est hors de question de les laisser perdurer. Les reporters sont sur le terrain pour garantir le droit à l’information, élément fondamental contre cette ‘guerre’, lancée par le président de la République contre la Covid-19. Si vous ne le comprenez pas ainsi, la CJRS vous invite à vous rapprocher de votre collègue, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, et de ses services, pour en avoir le cœur net’’, suggèrent les jeunes reporters.

A cet effet, les professionnels des médias condamnent avec ‘’la dernière énergie’’ le comportement qu’ils jugent ‘’indigne’’ d’un des policiers sur leurs confrères de Touba TV à Mbacké, le mercredi 25 mars 2020. ‘’Nous sommes d’autant plus sidérés que les journalistes sénégalais, depuis l’éclatement de cette pandémie, ont joué plus que leur rôle pour soutenir les efforts des autorités dans le cadre de cette lutte. Malgré ces efforts, au lieu de nous aider à accomplir convenablement notre mission aussi noble que celle des policiers et autres composantes de notre société, vous et vos éléments ne cessez de nous mettre des bâtons dans les roues. Mais trop, c’est trop’’, renchérit le document.

Sur ce, ils demandent aux organisations patronales, au Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) et à toutes les instances dirigeantes de la presse de prendre ‘’les dispositions utiles’’, dans ce contexte d’état d’urgence sanitaire, pour permettre aux jeunes reporters d’accomplir ‘’correctement’’ leur mission. ‘’La CJRS estime que celle-ci, consistant à informer et à sensibiliser le peuple sénégalais, n’est en rien moins essentielle que celle des professions libérales (avocats, notaires, huissiers, etc.) qui ont eu droit à des dérogations et n’ont pas besoin d’autorisations spéciales pour exercer leur travail. La convention manifeste, par ailleurs, tout son soutien aux confrères de Mbacké et leur souhaite un prompt rétablissement’’, précisent les jeunes reporters.

 

 

Section: