Publié le 20 Oct 2012 - 19:44
CRÉATION DE COURANT AU PDS

Babacar Guéye soutient Serigne Mbacké Ndiaye

Photo Google

 

 

 

Oumar Sarr, Modou Diagne Fada et la majorité composant le Comité directeur du Pds, ont annoncé jeudi qu'ils ne veulent pas de courants politiques dans leur parti. Ils l’ont fait savoir à Serigne Mbacké Ndiaye, un des animateurs de Kolleré. Mais, ce dernier peut compter sur le porte-parole du Pds, Babacar Gaye -il précise qu’il ne parle pas au nom du parti- qui a, lui aussi, pris le contre-pied du Comité directeur. En attendant, Serigne Mbacké Ndiaye annonce le lancement de son courant prévu le 9 novembre prochain.

 

Babacar Gaye «L’émergence d’un courant ne s’autorise pas»

 

Le porte-parole du Parti démocratique sénégalais (Pds), Babacar Gaye conforte Serigne Mbacké Ndiaye sur la nécessité de créer des courants au sein de leur parti. Selon lui, c’est une restriction à la liberté que de refuser à un membre d’un parti de créer un courant. M. Gaye estime qu’on doit favoriser l’expression car, c’est le soubassement et le fondement de l’idéologie. «Le Pds est en phase de reconstruction, il faut alimenter des débats d’idées pour que les courants puissent s’exprimer, réfléchir sur des plans d’actions et s’organiser», a-t-il dit, regrettant ainsi la décision prise par le Comité directeur. «L’émer­gence d’un courant ne s’autorise pas. Et puis, le comité directeur n’est pas le cadre idéal pour en discuter», a-t-il soutenu. De même, il estime que du point de vue de sa composition, il y a beaucoup «d’hommes et de femmes importants qui ne siègent pas au sein de cette instance».

 

Serigne Mbacké Ndiaye : «La composition du comité directeur a été modifiée à l’insu de (Wade)»

 

C’est aussi l’avis de Serigne Mbacké Ndiaye initiateur du courant Kolleré. Dans un communiqué suite aux informations faisant état du refus du Comité directeur réuni, jeudi, le porte-parole de l’ancien Président, n’a pas manqué de poser le problème de la légitimité de la haute instance libérale. «La composition du Comité directeur a été modifiée à l’insu du frère secrétaire général national dans le but de disposer d’une majorité permettant de s’opposer à la création de courants de pensée au sein du parti. Ce que les auteurs de ces pratiques dignes d’une autre époque ignorent, c’est que nous ne menons pas, à ce stade et à ce niveau, une bataille du nombre», a-t-il dénoncé.

 

M. Ndiaye est catégorique : «Le comité directeur, ni dans la forme ni dans le fond, ne pouvait se prononcer sur cette question. Dans le fond, c’est le congrès et/ou le bureau politique qui sont habilités à prendre de telles décisions», a-t-il fait savoir. A l’en croire, «en dehors de ces instances, il n’y a que le secrétaire général national qui engage le parti par ses actes et propos conformément aux textes du parti».

 

Le secrétaire général du parti serait-il favorable à la création de courants au sein du Pds ? Selon Babacar Gaye, Me Wade, en bon démocrate, ne saurait être contre la liberté d’expression. «Le Pds a besoin de débats ; l’essentiel est que cela soit dans l’intérêt du parti. Le Président Wade est attaché à l’expression des idées et des pensées. Je ne sais pas exactement ce qu’il en pense mais, de ce point de vue, il serait favorable à l’existence de courants. Le contraire m’aurait surpris», a déclaré M. Gaye.

 

LeQuotidien

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