Publié le 4 Jul 2018 - 21:53
CREATION D’ESPACES DE CONSULTATIONS CITOYENNES

Le Rctb en croisade pour la transparence budgétaire

 

Faire le plaidoyer pour la création d’espaces de consultations citoyennes, c’est l’objectif que s’est fixé le Réseau citoyen pour la transparence budgétaire (Rctb). Ceci, pour plus de clarté dans la gestion des ressources budgétaires du pays, a fait savoir hier le Directeur exécutif de l’Ong Cicodev Africa, Amadou Cheikh Kanouté, lors d’un atelier.

 

Le Réseau citoyen pour la transparence budgétaire (Rctb) veut faire en sorte que les citoyens à la base connaissent leurs droits en matière de gestion budgétaire. Que leurs capacités soient renforcées afin qu’ils puissent dialoguer avec ceux qui les gouvernent, tant au niveau local que national, par rapport à la planification ou à la répartition des ressources budgétaires. C’est ce qu’a indiqué le Directeur exécutif de l’Ong Cicodev Africa, Amadou Cheikh Kanouté, membre de ce réseau. ‘’Le budget informe sur la vision de l’Etat. Le processus budgétaire, jusque-là, interpelle principalement l’Exécutif et le Législatif. Notre plan stratégique, c’est de pouvoir faire le plaidoyer pour demander à ce que les espaces de consultations citoyennes puissent être créés. On doit, sur des questions fondamentales, procéder à des consultations citoyennes. Celles qui vont même au-delà des mandats des présidents de la République’’, a expliqué M. Kanouté hier, lors de la cérémonie de clôture d’un séminaire de trois jours sur la question.

En réalité, ces acteurs de la société civile ambitionnent de faire en sorte que les citoyens comprennent que le budget, c’est leur affaire. ‘’C’est quelque chose qui nous concerne tous. Car, c’est nous qui le constituons, que ce soit avec nos taxes, ou l’argent qu’on va chercher dehors pour financer des activités. Il est important, puisque les prêts sont faits en notre nom, celui des générations futures, que nous puissions nous assurer que nous sommes en mesure de participer à l’élaboration des actions qui sont réalisées sur l’argent que nous sommes partis chercher à l’extérieur, sa mise en œuvre, son effectivité. Qu’on puisse s’assurer qu’on rende compte de manière transparente’’, a-t-il renchéri.

Pour sa part, le délégué national et chef de missions d’Enda Ecopop, Mamadou Mansour Diagne, a estimé que si les populations sont conscientes de leurs droits et devoirs, à ce propos, ‘’il est tout à fait possible’’ qu’on puisse attendre d’elles un niveau de ‘’responsabilité assez élevé’’ en termes de contribution. ‘’On dit souvent qu’il y a un incivisme fiscal réel au niveau national et local. C’est parce que les citoyens ne comprennent pas comment cet argent est réutilisé. La personne qui contribue de manière fiscale à la collecte des recettes va vouloir comprendre comment son argent est réutilisé. C’est extrêmement important’’, a-t-il soutenu.

Il faut noter que le Rctb regroupe 4 organisations non gouvernementales. Il s’agit notamment de Cicodev, Enda Ecopop, Alphadev et Action solidaire internationale. Ainsi, pour ces acteurs, disposer d’un cadre ‘’stratégique et opérationnel adéquat’’ de référence avec un horizon temporel bien défini est devenu un impératif catégorique. En effet, ceci devrait, selon eux, permettre au réseau de maîtriser son intervention et de s’inscrire dans une logique de capitalisation des résultats obtenus, de partage des leçons tirées et des disséminations, des acquis.  Pour ce faire, ils ont élaboré un plan de travail sur 3 ans (2018-2021).

MARIAMA DIEME

Section: