Publié le 17 Oct 2018 - 10:59
CRISE DANS LE SECTEUR DE LA JUSTICE

Le Garde des Sceaux optimiste pour une solution 

 

Cela fait deux semaines que le secteur de la justice est paralysé par les grèves répétitives décrétées par le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust). Bien que les différentes rencontres entre les syndicalistes et le ministère n’aient pas abouti à la levée du mot d’ordre, le ministre de la Justice reste optimiste quant à la fin de la crise. ‘’Je pense qu’on va vite parvenir à aplanir les choses et trouver un terrain d’entente. Nous leur avons fait des propositions et ils sont en train de réfléchir’’, a déclaré le professeur Ismaïla Madior hier, en marge d’une rencontre sur les statistiques judiciaires.

En fait, à l’issue de ladite cérémonie, le ministre a reçu les syndicalistes pour une autre séance de négociations qui a duré près de deux tours d’horloge. Mais celle-ci n’a pas abouti aux résultats escomptés par la tutelle. Car, d’après nos sources, les deux parties ont encore buté sur le montant des indemnités qui reste le point d’achoppement des négociations. Les parties se sont donné une nouvelle chance en se retrouvant aujourd’hui.

Cette énième tentative de trouver une solution à la crise intervient au moment où des menaces de ponction sur les salaires sont brandies par le gouvernement. Le ministre de la Justice a laissé entendre que c’est somme toute normal, puisque c’est ce que prévoit le Code du travail et le statut général des fonctionnaires. ‘’Le fonctionnaire en particulier a le droit d’aller en grève, mais les jours de grève ne doivent pas être payés. C’est la loi qui le dit’’, renseigne le Pr. Ismaïla Madior Fall.

Et d’asséner : ‘’Pour moi, chacun fait ce qu’il doit faire. Les syndicalistes font la grève lorsqu’ils considèrent que c’est nécessaire. Mais le ministère aussi doit faire ce qu’il a à faire. C’est sur simple application de la loi, sauf si vous voulez qu’on ne l’applique pas.’’

 

Section: