Publié le 29 Dec 2018 - 10:39
CRISE DANS LE SECTEUR DE LA SANTE

Le chef de l’Etat demande à And Gueusseum de suspendre la grève   

 

Si l’Alliance des syndicats autonomes de la santé et de l’action sociale (Asass) veut obtenir des négociations avec le gouvernement, elle doit mettre fin à sa grève. Le président de la République a posé la condition ce vendredi, lors de la cérémonie de remise du Grand Prix du chef de l’Etat pour l’Enseignant. ‘’Je prends l’engagement, si le mot d’ordre est levé, de recevoir le syndicat, mais après la levée du mot d’ordre’’, a déclaré le président Macky Sall.

En fait, il a profité de son intervention pour inviter And Gueusseum à mettre fin à son plan d’action qui dure depuis le mois d’avril. ‘’Je saisis cet instant solennel pour lancer un appel à l’Alliance des syndicats autonomes de la santé et de l’action sociale. Je leur demande de lever leur mot d’ordre de grève’’, a-t-il lancé. Se montrant presque implorant, le président ajoute : ‘’La situation sociale des malades dans les districts sanitaires, les postes et centres de santé exige la levée de ce mot d’ordre.’’

Face aux syndicalistes qui exigent l’ouverture de négociations, le chef de l’Etat s’est voulu clair : ‘’Je peux comprendre leurs revendications, mais en cette période de l’année et en période électorale, il n’est pas possible au gouvernement d’engager des discussions avec quelque syndicat que ce soit’’, soutient-il. Aussi, a-t-il pris des engagements, en cas de suspension. ‘’Ensuite, j’ordonne le gouvernement à ouvrir des discussions au mois d’avril, s’il plait à Dieu, pour étudier la question du régime indemnitaire dans notre Administration, puisqu’il y a des déséquilibres, des distorsions’’, fait savoir Macky Sall. A son avis, cette problématique demande une étude sérieuse et responsable entre le gouvernement et les partenaires sociaux. ‘’On tirera une conclusion à appliquer pour le régime indemnitaire dans toute l’Administration’’, a-t-il promis. Non sans relever que ‘’cela n’est pas une question qui concerne uniquement la santé’’ car, dit-il, ‘’c’est une question transversale qui touche tous les secteurs’’. Et le président de la République de réitérer son appel : ‘’Lever le mot d’ordre au nom de l’intérêt national.’’

Même s’ils n’ont pas encore pris de décision, les syndicalistes se réjouissent de cet appel du chef de l’Etat. Mais ils se veulent prudents. ‘’Nous ne pouvons que nous en féliciter, parce que c’est la plus haute autorité du pays. Si elle considère que le conflit a trop duré et qu’il faut trouver une solution, je  pense que ça ne peut être que salutaire. Nous avons toujours dit que nous ne sommes pas fermés et que nous sommes ouverts à une négociation par rapport au régime indemnitaire. Nous allons apprécier’’, a soutenu Sidya Ndiaye sur la Rsi (Radio Sénégal international). Toutefois, le syndicaliste estime que le devoir de vigilance leur commande des garanties par rapport à l’ouverture de négociations sérieuses.

Section: