Publié le 24 Feb 2012 - 15:09
CRISE DANS L'ECOLE

Les acteurs appellent à sauver le système éducatif  

 

La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l'éducation publique (COSYDEP) a rencontré hier les acteurs de l'école afin de trouver des solutions à la crise que traverse le secteur. Soucieux de l'avenir des élèves et étudiants, ils ont lancé un appel urgent pour sauver le système éducatif, avant d'avancer qu'il n'y aura pas de grâce pour le président élu après le 26 février. En effet, selon ces éducateurs, leur lutte n'est pas pour sauver une année, mais plutôt le système éducatif. Toutefois, l'année peut être sauvée si le gouvernement respecte ses engagements en acceptant d'établir de sincères solutions avec les différents syndicats. À les en croire, seules des propositions acceptables peuvent décanter la situation. C'était au cours d'une rencontre organisée par la COSYDEP ; rencontre au cours de laquelle différents syndicats ont diagnostiqué la crise scolaire.

 

''Il faut que les gens arrêtent de nous indexer. Un enseignant ne peut pas sacrifier ses élèves. C'est son métier. Et avant d'en arriver là, nous avons privilégié le dialogue, mais le gouvernement est resté sourd. Nous interpellons le gouvernement qui sera en place, celui-ci, sera dans l'obligation de régler nos problèmes ; pas de grâce'', a prévenu Mamadou Samb, représentant du Syndicat autonome de l'enseignement du Moyen et Secondaire (SAEMS-CUSEMS).

 

De son côté, le Cadre unitaire des syndicats de l'enseignement (CUSE) estime que si la situation a dégénéré, c'est parce que les syndicats ne sont pas unifiés. ''On en est à plusieurs plans d'actions, mais le gouvernement n'a pas toujours réagi. Nous avons privilégié le dialogue et nous avons constaté un dilatoire du côté du gouvernement qui est le seul responsable. Donc, il faut que nous fassions une assise pour analyser les problèmes du secteur'', a suggéré Gougna Niang.

 

S'agissant du Cadre unitaire des syndicats de l'enseignement moyen et secondaire (CUSEMS), Ndongo Sarr informe que la crise risque d'affecter le privé si la situation n'est pas décantée. ''C'est un dilatoire que fait le gouvernement. Si la situation ne change pas, le privé risque de souffrir'', a alerté Ndongo Sarr.

 

Mamadou Youri Sall du syndicat autonome de l'enseignement supérieur (SAES) met l’accent sur la revalorisation de l'enseignement. A l'en croire, le système éducatif est mis aux oubliettes. ''Le système qui procure le savoir n'est pas au sommet de la pyramide des professions. Il est négligé. Ce qui bloque l'enseignement supérieur, c'est le manque d'infrastructures et d'enseignants'', a-t-il expliqué.

 

Outre les syndicats, parents d'élèves et élèves ont aussi participé à la rencontre. Ainsi, Mamadou Youm du parlement des enfants suggère-t-il l'implication des élèves dans la résolution de la crise. ''Les élèves sont les otages du système. Nous n'avons pas d'intermédiaires. Il faut que nous soyons impliqués. Nous demandons sans délai la reprise des cours, aux enseignants et gouvernement de prendre leurs responsabilités pour trouver des solutions pérennes et durables'', a-t-il déclaré. Pour sa part, Djim Cissé de la Fédération nationale des parents d'élèves du Sénégal (FENAPES) indique qu'on ''n'a pas le droit de priver le savoir aux enfants''.

 

Viviane DIATTA

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