Publié le 23 Apr 2015 - 20:50
CRISE SCOLAIRE

La Cosydep appelle au dépassement

 

En août dernier, la commission ‘‘stabilité et dialogue social’’ des assises de l’éducation et de la formation n’avait pas tort de proposer 31 recommandations. Des points qui concernaient la gouvernance du dialogue social ; le renforcement des capacités ; la communication, médiation sociale et échanges d’expériences ; le financement du dialogue social ; et leur suivi-évaluation.  Près de neuf mois plus tard, des positions tranchées entre gouvernement et syndicats ponctuent ces négociations.

Entre un sixième plan d’action d’un grand cadre des syndicats d’enseignants, un ministère de tutelle débordé, un président de la République excédé, les perspectives ne sont pas encourageantes. En plus, la sortie musclée de Macky Sall n’est pas pour arranger les choses. ‘‘Il faut se départir de ce discours de dénigrement pour plus de responsabilité. On avait besoin d’entendre le premier des Sénégalais  pour permettre de débloquer cette situation. Mais quand  il dit qu’il est prêt à une année blanche, on ne peut qu’avoir peur. Il semblait dépassé et agacé.

Personne ne devrait penser à cette éventualité. Il faut une écoute de qualité pour un dialogue fécond et sincère’’, déclare le coordonnateur de la Cosydep, Cheikh Mbow, inquiet de la tournure des événements. Une attitude d’autant plus incompréhensible que pour lui, c’est la dernière cartouche qu’on grille pour un sauvetage de l’école publique.  Le président doit être informé, en diversifiant ses sources par des canaux autres qu’institutionnels, la société civile par exemple, pour disposer d’autres analyses et d’une large palette de choix au moment de prendre sa décision. L’essentiel, c’est que l’Education obtienne la place qui lui revient, à savoir un levier pour le développement de ce pays.

Ousmane Laye Diop

 
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