Publié le 5 Oct 2012 - 22:16
CRISE SCOLAIRE

Le CUSE parle de revendications ‘’justes et légitimes’’

Mansour Sy, ministre de la Fonction Publique et des Relations avec les institutions

 

Prenant prétexte de la célébration de la journée mondiale des enseignants, le Cadre unitaire des syndicats d’enseignants (CUSE) s’est fendu d’une déclaration pour admettre que la crise scolaire est la conséquence de responsabilités partagées, mais disproportionnées.

 

‘’Le Cadre unitaire des syndicats d’enseignants (CUSE), tout en s’ouvrant aux autres cadres et syndicats, réaffirme sa disponibilité à œuvrer pour une année scolaire paisible’’. C’est en résumé la déclaration faite hier par ces syndicalistes pour marquer, à l’instar de la communauté internationale, la Journée mondiale des enseignants, célébrée aujourd’hui. Mais aussi avec la plénière convoquée cet après-midi dans les locaux du Conseil économique et social dans le cadre des négociations avec l’Etat. Mais ce que les enseignants attendent du gouvernement, c’est qu’il ‘’comprenne la portée de l’attitude républicaine déjà manifestée par (ce) cadre, qu’il mesure la justesse de (ses) doléances et qu’il fasse des propositions acceptables en vue d’arriver à une année scolaire paisible’’.

 

En effet, ‘’tout en formulant des revendications, le CUSE reste attaché à la nécessité de sauver l’école publique’’. C’est pourquoi il déclare ‘’œuvrer pour un système éducatif stable et performant, qui passe principalement par la revalorisation de la fonction enseignante, l’amélioration des conditions d’enseignement et d’apprentissage ainsi que le renforcement du dialogue social’’. Et estime ‘’justes et légitimes’’ ses requêtes qui sont ‘’d’ordre pédagogique, statutaire et social et qui ont, bien entendu, des impacts financiers’’.

 

Aussi, le CUSE propose-t-il au Gouvernement de ‘’procéder à une rationalisation des effectifs de la fonction publique par un audit indépendant’’. De ‘’poursuivre la réduction du train de vie toujours dispendieux de l’Etat’’. Et de ‘’corriger le déséquilibre lié au traitement salarial, entre les autres agents de la fonction publique et les enseignants’’.

 

‘’Responsabilités partagées, mais disproportionnées’’

 

Il faut dire que la célébration de la Journée mondiale des enseignants est marquée au Sénégal par ‘‘une crise profonde et multidimensionnelle’’ du système éducatif qui a connu ‘’plusieurs zones de turbulences avec des perturbations motivées, le plus souvent, par le non respect des accords signés entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants’’. Il s’y ajoute, d’après la déclaration signée par le Coordonnateur du CUSE, Oumar Waly Zoumarou, que ‘’les conditions d’une bonne rentrée scolaire sont loin d’être garanties au moment où les écoles abritant les populations victimes des inondations accueillent également les jurys d’examens du BFEM’’. Ce qui fait dire au CUSE que ‘’certes les responsabilités sont partagées, mais il faut admettre qu’elles sont disproportionnées’’.

 

Le CUSE a, par ailleurs, rappelé avoir ‘’malgré tout fait preuve de responsabilité en faisant des concessions en vue de décrisper la situation et d’éviter une année blanche’’ en suspendant son mot d’ordre de grève dès la mi-février 2012, et en participant au réaménagement du calendrier scolaire et à l’organisation des examens. Mais, ‘’pendant ce temps, les gouvernements successifs (…) opposent souvent le mépris et le dilatoire’’. Toutes choses qui font que les syndicalistes sont d’avis que ‘’la fonction enseignante n’est plus attractive. Aujourd’hui, disait quelqu’un, on ne devient plus enseignant mais on finit enseignant’’.

 

Aliou Ngamby NDIAYE

 

 

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