Publié le 4 Oct 2012 - 20:00
CRISE SCOLAIRE- UN NOUVEAU CADRE UNITAIRE VOIT LE JOUR

Les syndicats disent ''l'école d'abord et avant tout''

 

Les syndicats de l'enseignement et partenaires ont échangé hier lors d'une rencontre organisée par le SAES sur les problèmes de l'éducation. Sur ce, ils ont décidé de créer un cadre unitaire pour mieux lutter contre l'injustice dont ils sont victimes.

 

''L'union fait la force'', dit-on. C'est ce qu'ont compris les acteurs de l'éducation et ils ont décidé d'unir leurs forces pour secourir l'école en crise. Cette décision a été prise hier lors d'une rencontre organisée par le Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (SAES), entre syndicats et partenaires de l'école. Pour ce faire, ils vont créer un cadre unitaire pour mieux lutter contre les problèmes que traverse l’école, avec comme slogan ''l'école d'abord et avant tout''. Ce, après une année scolaire 2011-2012 marquée par de longues perturbations.

 

Selon le Secrétaire général du SAES, Seydi Ababacar Ndiaye, 6 mois après son accession au pouvoir, le mutisme du gouvernement inquiète. ''Nous avions un grand espoir du gouvernement. Mais aujourd'hui, nous nous retrouvons au point de départ. Alors que l'école va très mal et elle est au début et à la fin du gouvernement. Face à cela, nous avons décidé de lutter ensemble. Cette division des syndicats ne règle pas la situation, il est temps de nous mettre ensemble pour lutter'', a dit M. Ndiaye, qui précise que les enseignants ne doivent pas être les parents pauvres du pays. ''Aucune école ne pourra ouvrir de façon objective. Pour continuer cette lutte, nous allons sortir un plan d'action parce que le gouvernement est en train de perpétuer les mêmes choses que celui sortant. Il ne faut pas qu'il essaye de nous rouler dessus'', a prévenu Seydi Ababacar.

 

De son côté, la Secrétaire générale du Syndicat des professeurs du Sénégal (SYPROS), Marième Sakho Dansokho, va plus loin. Selon elle, l'éducation ne semble pas être une priorité pour les autorités. Parce que les problèmes persistent et aucune solution n'est trouvée. ''C'est pour ces raisons que nous avons décidé de créer le M23 des syndicats (cadre unitaire). Et dans ce cadre unitaire qui va lutter contre l'injustice dont nous sommes victimes, les affairistes ne seront pas impliqués. Nous sommes condamnés à lutter ensemble parce que nous voulons une école publique de qualité. Et nous devons nous battre pour imposer le respect'', a affirmé Mme Dansokho. Avant d'ajouter : ''Les accords signés ne sont pas mis en œuvre. Si ça doit coûter une année blanche, il faut y aller pour faire revenir une paix durable dans le système. Les accords signés ne se renégocient pas. Il faut les mettre en œuvre.''

 

Viviane DIATTA

 

 

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