Publié le 16 Dec 2017 - 01:59
CROISSANCE ECONOMIQUE DE L’AFRIQUE

Le casse-tête des infrastructures 

 

Le développement des infrastructures constitue une opportunité décisive pour favoriser l’intégration des Etats africains dans l’économie mondiale, de même que la réalisation des objectifs d’émergence. C’est ce qu’a estimé, hier, le ministre délégué Abdou Ndéné Sall, en charge du Développement du réseau ferroviaire. Ainsi, il prône la réalisation d’œuvres durables et de qualité.

 

Le déficit actuel en infrastructures de transport, spécifiquement dans le secteur routier en Afrique, témoigne, selon le ministre délégué en charge du Développement du réseau ferroviaire, Abdou Ndéné Sall, des efforts à consentir pour le résorber. Or, dit-il, les exigences de la mondialisation poussent l’Afrique à se doter d’infrastructures adéquates à travers l’utilisation du digital, de l’innovation et d’avoir des constructions durables, écologiques et intelligentes.

‘’L’un des objectifs du développement durable est de dessiner des villes assurant l’égalité des chances pour tous, donnant l’accès aux services de base, à l’énergie, aux logements et aux transports. La réalisation des infrastructures durables et de qualité contribue effectivement à la croissance économique inclusive’’, ajoute M. Sall. Le ministre délégué admet que le constat actuel est cependant ‘’amer’’.

En effet, l’Afrique est le continent le moins doté en infrastructures et cela constitue un grand frein à l’émergence. ‘’L’Afrique a un retard chronique par rapport aux infrastructures. La plus grande contrainte, c’est le financement des infrastructures. Nous n’avons pas beaucoup de ressources et nous comptons sur l’investissement étranger. La contrainte est que la durée de vie des infrastructures est inférieure à leurs délais de remboursement. Il y a quand même une inadéquation entre les deux processus’’, constate-t-il.

Pour le ministre Abdou Ndéné Sall, le rôle des infrastructures est extrêmement important, dans le processus d’intégration des pays africains, notamment avec l’interconnexion des chemins de fer. ‘’Il y a le corridor Dakar – Abuja - Djibouti qui est en train d’être développé. Il n’y a que l’interconnexion qui peut accroitre la compétitivité économique de nos pays. Nous en avons besoin. Parce que, pris de manière individuelle, nos marchés sont trop restreints pour pouvoir attirer les investisseurs étrangers, pour pouvoir rendre nos économies viables’’, souligne-t-il.

A son tour, la directrice générale du cabinet Kaizeine, Lynda Aphing-Kouassi, a soutenu que la révolution du secteur des Btp et des infrastructures doit prendre en charge l’aspiration des Africains au changement, à un meilleur niveau de vie. Qui émane des transformations économiques engagées pour offrir des opportunités permettant à tous de vivre sainement et de conforter aussi l’image d’une Afrique ‘’accueillante et hospitalière’’.

‘’Notre conférence a principalement pour but de favoriser les synergies entre acteurs des secteurs du Btp et des infrastructures.  Ceci pour faire évoluer le secteur de façon plus adaptée et plus dynamique’’, explique-t-elle. Ainsi, ce rendez-vous servira aussi, selon Mme Kouassi, de plateforme aux acteurs tels que les banques, le secteur de l’énergie, des télécoms et du transport, afin qu’ils puissent identifier conjointement les opportunités, créer les synergies et relever les défis des pays africains face à une nouvelle trajectoire de développement durable. 

MARIAMA DIEME

 

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