Publié le 1 Oct 2018 - 09:44
DÉMARRAGE DU MOUVEMENT DU SDT-3S

La rétention de l’information sanitaire débute aujourd’hui

 

Si l’initiative du Syndicat démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social (SDT-3S) aboutit, l’Etat du Sénégal, qui fait actuellement la sourde oreille avec And Güsseum, pourrait se retrouver en face d’une coalition disposant d’une certaine force de frappe. Dans un communiqué faisant suite à une session ordinaire du Conseil national tenue le 22 septembre, les leaders ont affirmé leur volonté de mener le combat.

Déjà, le syndicat affilié à la Cnts-Fc a décidé de l’application de la rétention de l’information sur tout le territoire national, à partir du 1er octobre 2018.  Mais, pour ne pas être seul, Cheikh Seck et ses camarades comptent unir leurs forces avec les autres formations du secteur. Dans le communiqué, il est dit que le Conseil national ‘’mandate le Bureau national à prendre toutes les dispositions utiles pour contribuer à la création d’un front unique à travers des unités d’action avec les autres syndicats de la santé et du secteur social à tous les niveaux : national, régional et local, afin de faire aboutir le stock de revendications non encore satisfaites et d’abréger la souffrance des populations et de remettre au travail les agents dudit secteur’’.

Cette posture s’explique par le fait que les syndicalistes estiment que leurs revendications ‘’n’ont pas connu aucune suite acceptable’’, puisque, disent-ils, le gouvernement mise sur le temps et la stratégie du ‘’pourrissement pour entamer la détermination des travailleurs’’. Par ailleurs, le Sdt-3S accuse l’Etat d’accorder la priorité aux infrastructures sportives, avec un cumul de 120 milliards, alors qu’il suffit de 15 milliards pour construire un hôpital de niveau 3. Cheikh Seck et Cie soutiennent qu’il faut 10 ans au Sénégal pour terminer un hôpital contre un an pour un centre de conférences de 11 milliards, une arène ou même un stade de basketball. ‘’Au Sénégal, doter la gendarmerie et la police de chars anti-émeutes et d’équipements de répression est plus important que d’équiper nos structures de santé en matériel adéquat’’, s’insurge-t-on. Compte tenu de tout cela, le syndicat invite les militants à se préparer à la lutte, pendant que le bureau se charge ‘’de définir les plans d’action de lutte d’ici la prochaine rencontre’’.

 En outre, le Conseil national regrette l’attitude des fonctionnaires qui, dit-il, mettent en danger la vie des patients par manque d’anticipation dans la commande des intrants médicaux. Le syndicat fait ainsi référence aux nombreuses ruptures notées sur des médicaments et autres insulines. Cheik Seck et ses camarades pensent que ‘’le choix des fournisseurs doit être fait sur des bases objectives et transparentes, gage de la livraison de produits conformes’’.

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