Publié le 28 Jul 2017 - 22:27
DECISION CONSEIL CONSTITUTIONNEL

Benno applaudit

 

Sans surprise la coalition de partis au pouvoir, Benno Bokk Yaakaar, a bien apprécié la décision favorable du Conseil constitutionnel suite à l’avis présidentiel du 24 juillet dernier dans lequel il demandait l’extension du vote de dimanche à d’autres types de documents.

 

C’est tout naturellement que l’Alliance pour la République (APR) et ses alliés ont approuvé la décision du Conseil constitutionnel autorisant quatre documents d’identification, autres que la carte d’identité biométrique de la Cedeao, pour voter au scrutin de dimanche prochain. Ainsi la carte d’identité nationale numérisée, la carte d’électeur numérisée, le passeport, ou un document d’immatriculation pour les primo-inscrits (non détenteurs des trois pièces précédentes), vont bien pouvoir servir à exprimer son suffrage ; accouplés à la présentation du récépissé d’inscription. Le permis de conduire a été exclu de cette énumération puisque ‘‘ne comportant pas de numéro d’immatriculation nationale’’. 

‘‘La coalition se réjouit de la décision du Conseil constitutionnel qui permet ainsi à plus de 6 millions de Sénégalais, un record dans l’histoire du Sénégal, de pouvoir s’acquitter de leur droit de vote’’, a déclaré le président de la cellule de communication de BBY, Papa Mahawa Diouf, en conférence de presse hier, à leur siège, qui assure que des mesures d’accompagnement sont prises par le ministre de l’Intérieur pour faciliter le vote des électeurs munis d’un récépissé et l’obtention pour les primo-inscrits d’un document d’immatriculation.

Pour les explications techniques, c’est l’allié, président du Mouvement pour la République, Me Ousmane Sèye, qui a apprécié la motivation de cette décision des sept sages. L’avocat estime qu’il n’y a pas d’autres formes de procès que d’aller aux élections dimanche. ‘‘Le Conseil rend des décisions motivées. Une fois rendues, sur demande d’avis du président de la République, elles lient toutes les toutes autorités administratives et juridictionnelles. C’est une décision qui n’est pas susceptible de voie de recours. Elle est au-dessus même de la loi. Le Conseil constitutionnel a donné des motifs. Le premier est que nous sommes dans une situation exceptionnelle qui n’est pas de la faute des citoyens (...) la deuxième précision est qu’elle ne vaut que pour les élections législatives du 30 juillet 2017. Ce n’est pas une décision d’ordre général’’, a soutenu l’avocat.

Document d’immatriculation pour les primo-inscrits

Me Ousmane Sèye d’expliquer que malgré toutes les dispositions déjà prises pour faciliter la tâche aux électeurs, d’autres mesures sont prises pour parer à toute éventualité. Pour éviter les désagréments, ‘‘l’Administration a pris la responsabilité d’afficher le jour du vote, la liste de tous les électeurs dans les centres pour leur permettre de connaitre leurs bureaux’’. Mais le problème est de taille, pour ceux qui ne possédaient antérieurement aucune pièce d’identité, et qui se sont nouvellement inscrit sur le fichier. L’avocat a explicité la procédure adoptée par les autorités pour les primo-inscrits. ‘‘Ils ont un récépissé sur lequel il n’y a ni numéro d’identification nationale ni de photo.

Les autorités locales, c'est-à-dire, préfectures et sous-préfectures, ont pris la décision de confectionner un document sur lequel figure la photo des primo inscrits ainsi que leurs numéros d’immatriculation nationale. Il leur est demandé à tous, à partir de demain (Ndlr: aujourd’hui) de se rapprocher des préfectures et sous-préfectures de leurs lieux de vote pour retirer un document sur lequel figurent leur photo et leur numéro d’immatriculation nationale pour leur permettre de voter’’, a annoncé Me Seye. 

OUSMANE LAYE DIOP

 

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