Hier, au moment où le Premier ministre Abdoul Mbaye faisait sa déclaration de politique générale, les habitants de Niary Tally, dans leur majorité, vaquaient tranquillement à leurs occupations. Peu étaient ceux qui suivaient le discours.

Sur les deux voies de Niary Tally, l’ambiance quotidienne étaient presque toujours la même. Les habitants semblent ne pas être intéressés par l’événement du jour. Que ce soit les adultes ou les jeunes, rares sont ceux qui sont en train de suivre la déclaration du Premier ministre.

A côté de la salle, un vendeur de pastèques s’attelle à trier les bonnes et les mauvaises. ‘’Je ne veux pas écouter la déclaration du Premier ministre parce que c’est une question purement politique et moi je suis allergique à tout ce qui rime avec’’, lâche-t-il. A quelques mètres de son étalage, une boutique de télés et d’autres matériels audiovisuels. Là, les gérants s’attardent à suivre un match de football.

Pour eux, ce discours ne doit pas les empêcher de s’épanouir. ‘’C’est toujours de belles déclarations et après ils ne les exécutent jamais, ce qui est déplorable. Alors, je préfère regarder des matches de foot pour m’occuper’’, soutient un des leurs. La déclaration de politique générale semble être indésirable dans ce secteur. Certains soutiennent qu’ils préfèrent attendre le journal parlé ou télévisé pour s’informer de tout ce qui a été dit. Alors que d’autres préfèrent aller se payer un quotidien. Pour eux, l’essentiel du discours et des débats y sera bien résumé.

A ‘’Khalil Couture’’ par contre, là, les tailleurs dudit atelier prêtent une oreille à la déclaration du chef du gouvernement. Bruit de machines mêlées au son de la radio, Ibrahima Seck, chef de l’entreprise, s’affaire à coudre un habit. ‘’Je suis en train d’écouter notre Premier ministre, mais je n’ai pas encore senti un changement dans ses propos par rapport aux discours de ses prédécesseurs. La seule chose que je déplore, c’est ce que les dirigeants de ce pays nous oublie. Jamais, ils ne s’intéressent à notre domaine. La couture est toujours reléguée à la toute dernière place et pourtant grâce à nous, ils sont bien sapés pour se rendre à l’Assemblée nationale’’, dénonce le patron de l’atelier.

JEAN PIERRE L.T SAMBOU

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