Publié le 26 May 2017 - 12:20
DEMOLITIONS A TIVAOUANE PEUL

Les victimes marchent et menacent de voter contre BBY

 

Hier, les victimes des démolitions à Tivaouane Peul ont organisé une marche de protestation, sous forte escorte des hommes en bleu. Elles demandent au chef de l’Etat de réagir rapidement en vue d’un règlement définitif de ce problème. Faute de quoi, elles se feront entendre par un vote-sanction aux Législatives.

 

Un mois après les démolitions de maisons à Tivaouane Peul par la Dscos, les victimes regroupées au sein du collectif pour la défense des intérêts de la commune sont toujours sur le pied de guerre. A l’issue d’une marche organisée hier, elles ont brandi la menace du vote sanction contre le président Macky Sall aux élections législatives. Selon le chef du village de Tivaouane Peul, El Hadj Boubou Sow, le président Macky Sall n’a pas respecté sa promesse de campagne. En effet, soutient-il, « à son dernier passage ici, il nous avait promis de nous retourner nos terres expropriées. Nous lui demandons de penser à nous. Depuis l’année dernière, l’inquiétude est le sentiment le mieux partagé dans cette commune. Les gendarmes nous surveillent comme des malfrats, alors qu’on nous a expropriés ».

Dès lors, fait remarquer Oumar Diop, porte-parole du collectif, ils sont seuls dans leur combat. Car, « il n’y a aucun soutien venant d’aucune autorité. Nous ne sentons même pas suffisamment le maire ». Une situation qui devrait, selon lui, amener les gens à voter contre les listes soutenant le président Macky Sall. « Nous, responsables de l’Apr, nous n’avons plus le courage d’aller vers les populations pour leur demander de voter pour le président Macky Sall », révèle-t-il. Avant de demander l’intervention du chef de l’Etat pour un règlement définitif de l’affaire avec des dédommagements.  

D’ailleurs, selon toujours le porte-parole du collectif de défense des intérêts de Tivaouane Peul, toutes les victimes des démolitions ont par devers elles des papiers en bonne et due forme. Ainsi, ils pointent du doigt les autorités de jadis de la localité qui, selon lui, ont une grande part de responsabilité dans le calvaire qu’ils sont en train de vivre.  « Ils ont des délibérations signées soit par l’ancien Pcr, en l’occurrence monsieur Oumar Guèye soit par l’ancien sous-préfet de l’époque. Aujourd’hui, on dit que ces délibérations ne sont pas valables. La responsabilité des autorités qui ont signé ces délibérations est engagée », martèle-t-il.

Il faut noter que lors de la marche encadrée par la gendarmerie, les victimes des démolitions, portant des brassards rouges, ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Rendez-nous nos terres », « non à la destruction et à la destruction », « non à l’expropriation foncière », « nous voulons nos maisons ».

PAPE MOUSSA GUEYE

 

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