Publié le 7 Jan 2017 - 13:26
DEPOLLUTION DU PLAN D’EAU DU PORT DE DAKAR

Le principe pollueur-payeur sera désormais la règle 

 

Chaque pollueur sera mis devant ses responsabilités réglementaires dans le but de limiter les atteintes à l’environnement. C’est ce qu’ont décidé hier, dans une charte, les responsables du Port autonome de Dakar, à la sortie de deux jours de séminaire à Dakar sur la gestion de la pollution et des déchets du plan d’eau du port.

 

Les responsables du Port autonome de Dakar ont élaboré une charte afin de bien prendre en charge le problème de la gestion des déchets et de la pollution de leur lieu de travail. Ce document s’articule autour de quatre principes : la responsabilité, la concertation, la mutualisation et le principe pollueur-payeur. Ce dernier principe stipule que ‘’nul ne peut porter atteinte au bon état’’ des ports et havres, tant dans leur profondeur et propreté que leurs installations, explique le Président du Conseil d’Administration (PCA), Amadou Kane. ‘’Il sera imputé au pollueur les dépenses relatives à la prévention ou à la réduction des pollutions dont il est l’auteur. Ainsi, la réparation des dommages aux ouvrages portuaires incombe à leurs auteurs’’, précise-t-il.

Pour le PCA du Port, la Charte contribue à renforcer les dispositions et mesures prises lors du séminaire telles que définies dans le rapport général et les rapports détaillés des ateliers sous forme de plan d’actions. ‘’C’est un acte d’engagement entre l’autorité portuaire, les usagers, les compagnies maritimes, etc. Elle constitue également une reconnaissance des responsabilités partagées pour une gestion soutenue et durable des contraintes de l’environnement’’, ajoute-t-il. Pour veiller au respect de cette nouvelle disposition du Port, poumon de l’activité économique du pays et de la sous-région, le ministre de l’Environnement et de l’Economie durable et le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime sont désignés pour être les garants de la présente charte, entre l’autorité portuaire et les représentants de la communauté des acteurs portuaires.

Ces derniers pour leur part se sont engagés, au sortir du séminaire, à fournir les informations relatives aux impacts environnementaux liés à leurs activités afin d’en mesurer les incidences. Ils ont aussi décidé de mutualiser les moyens par secteur d’activité pour une  gestion efficiente des aspects et impacts environnementaux. Ils vont participer en même temps à la mise en place d’une plate-forme d’innovations environnementales pour mutualiser les actions, les moyens et partager la finalité pour un port durable. Parce qu’il y a ‘’une insuffisance de la concertation des acteurs institutionnels en charge de la gestion des déchets. Pour cela, il a été recommandé de mettre en place un comité de coordination entre les acteurs, notamment le service d’hygiène, le Port autonome de Dakar, la direction de l’environnement et des établissements classés, l’unité de gestion des déchets et les autres institutions’’, indique leur porte-parole Meïssa Mbaye.

Pour le suivi et l’évaluation de la politique mise en place pour dépolluer les eaux du port, dans trois mois, il y aura, selon le Directeur général du Port autonome de Dakar Cheikh Kanté, une réunion de toutes les parties prenantes. ‘’Nous allons nous réunir pour que vous nous présentiez la solution proposée. En terme synthétique, c’est d’abord présenter un système de collecte de ces déchets-là et de les transformer en énergie pour le port. C’est une ambition forte et ça sera une première en Afrique de l’Ouest’’, se félicite Cheikh Kanté. A cette occasion, il sera également question d’évaluer la charte.  

MARIAMA DIEME

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