Une vaste opération de désencombrement des artères du département de Pikine a débuté, avant-hier, dans la nuit. Le préfet prévient les déguerpis qui auraient le dessein de revenir.

La croisade contre l’anarchie se poursuit à Pikine. Les opérations de désencombrement de la voie publique ont démarré, avant-hier nuit, sur plusieurs axes du département. ‘’Ceci entre dans le cadre d’un besoin de bien-être des populations, car l'assainissement et l'hygiène publique améliorent le cadre de vie, l'environnement. Donc, ils impactent sur la qualité de la vie. Par rapport à cela, nous nous faisons le devoir de lancer cette opération d'une manière symbolique au niveau de Bountou Pikine, mais cela va se traduire par un prolongement dans tout le département’’, explique le préfet Moustapha Ndiaye.

Le chef de l’Exécutif départemental compte mettre un dispositif pour le suivi dans lequel il y aura l’ensemble des acteurs concernés. On y comptera les collectivités locales, l'Administration, les services de sécurité et les services techniques déconcentrés pour veiller à un suivi rapproché de ce qui est en train d’être fait.

‘’Cela se fera avec une stratégie bien réfléchie. Nous avons aussi la collaboration de la ville de Pikine. Elle nous a accompagnés dans la mise en place de toute la logistique. Je lance un appel aussi à l’ensemble des collectivités qui seront visitées. Il sera question de réfléchir autour du maire, du préfet et du sous-préfet pour voir quels sont les voies et moyens qu'on va emprunter pour qu'il y ait un suivi correct. Je pense déjà à nouer des partenariats avec des sociétés qui mettront à notre disposition des agents, de manière permanente, au niveau de ces grands axes’’, poursuit le préfet. Il souligne que ces agents seront là pour parer à toute tentative de réinstallation.

L’autorité a déjà publié un communiqué pour avertir les populations qu’il ne leur sera plus autorisé d’entraver la circulation des personnes. ‘’Si les passages piétons sont occupés par des activités de commerce, les piétons n'auront plus de lieux de passage et ils vont se disputer la chaussée avec les voitures. Ce qui constitue un danger. Nous sommes conscients de cela’’.

L’autorité préfectorale tient à préciser que ses services n'envisagent pas de recaser les personnes déguerpies. ‘’Nous invitons les populations qui y étaient installées de trouver ailleurs des lieux convenables, en rapport avec les maires, pour leur permettre de mener leurs activités. A partir de maintenant, il sera difficile d'accepter une réoccupation de la voie publique’’, déclare le préfet du département de Pikine.

‘’Nous ne sommes pas là pour privilégier qui que ce soit, mais…’’

A la suite de Moustapha Ndiaye, le 3e adjoint au maire du département de Pikine s’est engagé à assurer le suivi. Matar Diop annonce, par ailleurs, des dispositifs pour aider ceux qui occupaient les artères. ‘’Il faut dégager la voie publique. C’est la seule préoccupation, parce qu’il faut rendre cette ville propre. Nous ne sommes pas là pour privilégier qui que ce soit, mais pour accompagner le préfet dans l’application de la loi. Celui qui n’est pas en règle par rapport à l’occupation anarchique sera déguerpi. L’opération sera menée jusqu’au bout’’, prévient l’élu.  

CHEIKH THIAM