Publié le 21 Jul 2015 - 07:13
DETOURNEMENT A PAMECAS KEUR MOMAR SARR DE LOUGA

Un préjudice évalué à 350 millions francs Cfa

 

Le fameux détournement au niveau de l’Agence Pamecas de Keur Momar Sarr de Louga continue à dérouler son lot de surprises. Selon les dernières évaluations faites par la Justice et validées par les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (DIC), c’est la bagatelle de 350 millions que le chef d’agence et son caissier ont réussi à dérober des caisses de la boîte. Le journal  Témoin révélait il y a quelques jours que le malfaiteur à col blanc était tombé à l’aéroport Léopold Sédar Senghor alors qu’il revenait du Maroc, pensant naïvement qu’il pouvait incognito passer la korité au Sénégal, sans trop attirer l’attention. Cheikh Tidiane ignorait en fait qu’il y a un dispositif informatique au niveau de l’aéroport Léopold Sédar Senghor qui répertorie les noms de tous ceux qui sont recherchés par la Justice.

C’est donc tout naturellement qu’il est tombé dans les filets des policiers, qui l’ont mis à la disposition de la DIC qui avait ouvert une enquête sur cette affaire depuis près de trois mois. Le chef d’agence de  Pamecas Keur Momar Sarr est tombé en même temps que son épouse qui avait profité des sous en ouvrant un business, et le caissier sans la complicité duquel, aucun sou ne pouvait être dérobé. Tout ce beau monde a donc été déféré en pleine fièvre de fin de ramadan, sans tambour ni trompette et placé sous mandat de dépôt. Il faut savoir que le modus operandi consistait à monter des dossiers fictifs de prêts avec des complicités.

Les sous étaient ensuite pompés au nom de clients qui n’existaient pas réellement et l’argent récupéré, avec l’aide du caissier. Ce n’est pas la première fois que Pamecas est victime de ce type de détournement. En janvier 2015, le chef d’agence de Bambey confondait sa poche et les caisses de la boîte. Idem en janvier 2014 avec le  démantèlement par la DIC d’un réseau hyper huilé, qui avait réussi, toujours avec la complicité d’un chef d’agence (Yeumbeul), à pomper plus de 200 millions dans les comptes de la maison. Sans doute qu’avec cette affaire, des mesures vont être prises pour moderniser le système de contrôle interne. Car, semble-t-il, il demeure assez archaïque. 

 

 

Section: