Publié le 17 Nov 2017 - 17:56
DETOURNEMENT PRESUME A LA JEANNE D’ARC

L’ex-président Momar Ndiaye renvoyé au 21 janvier prochain

 

L’affaire du présumé détournement à la Jeanne d’Arc (Ja) a été évoquée, hier, à la barre du tribunal correctionnel de Dakar. Cependant, l’ex-président Momar Ndiaye et le trésorier Pape Abdou Dieng n’ont pu être jugés, car le dossier a été encore renvoyé au 21 janvier prochain pour plaidoiries. Les deux ex-responsables de la Ja devront répondre du délit d’abus de confiance. Les poursuites résultent de la gestion de l’argent issu de la vente d’un terrain de 20 043 m² situé à Sotrac-Mermoz que Momar Ndiaye avait cédé en juillet 2008. Le préjudice estimé initialement à 1,6 milliard a été ramené à 800 millions de francs Cfa environ.

Selon le plaignant Moussa Yoro Camara, c’est un bureau de 15 membres qui a ordonné la vente du terrain. Or, a-t-il expliqué aux gendarmes de la section de recherches, seule l’assemblée générale est habilitée à prendre une telle décision. Par conséquent, le mandat donné à Momar Ndiaye n’est pas valable. Pis, Momar Ndiaye est accusé d’avoir mal géré l’argent issu de la vente. Selon les explications des plaignants, la société de promotion immobilière Benja Sa a versé à la Ja, via le notaire Me Moussa Mbacké, la somme de 1,392 milliard de francs Cfa.

Momar Ndiaye, en sa qualité de président, a reçu, pour le compte du club, la somme de 1,061 milliard de francs Cfa. Un peu plus de 142 millions de francs Cfa ont été versés dans les caisses de l’État, représentant la taxe de la plus-value foncière. Tandis que 80 millions ont été dépensés pour transformer le bail en titre foncier. Les comptes de la Ja étant fermés, toutes les sommes ont été, d’après les plaignants, versées au président d’alors qui a récupéré les chèques avec ses collaborateurs.

Devant les enquêteurs, les mis en cause se sont justifiés par rapport à l’utilisation de l’argent. D’après l’ex-comptable, le club devait beaucoup d’argent à Momar Ndiaye qui, a-t-il argué, en a profité pour se faire rembourser. D’autre part, il avait indiqué que l’argent a aussi servi à payer les salaires des joueurs, de l’encadrement technique et du personnel administratif. Ayant retiré 20 millions et 13 millions de francs Cfa du prix de vente du terrain, Pape Abdou Dieng a déclaré avoir agi sur ordre du président, seul ordonnateur des dépenses. Quant à Momar Ndiaye, il a soutenu avoir dépensé l’argent pour les besoins du club, de 2005 à 2008.

Leurs arguments n’avaient pas convaincu le juge qui avait inculpé Momar Ndiaye pour abus de biens sociaux et Pape Abdou Dieng pour abus de confiance. Ils avaient été placés sous mandat de dépôt avant d’être libérés.

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