Publié le 13 Oct 2017 - 19:04
DETTE HOSPITALIERE

L’Etat compte accompagner les structures sanitaires

 

L’Etat va accompagner les hôpitaux sur la question des dettes, selon le ministre de la Santé et de l’Action sociale qui a présidé, hier, la validation de la lettre de politique sectorielle de développement de son département.

 

La dette hospitalière est au cœur de tous les combats syndicaux, dans le domaine de la santé. Car elle plombe les structures sanitaires et entraîne d’énormes conséquences dans la prise en charge, surtout pour ce qui est de la couverture maladie universelle. Hier, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a déclaré que l’Etat compte accompagner de manière permanente les structures hospitalières, sur toute la pyramide sanitaire qui part du poste de santé à l’hôpital de niveau 3. L’annonce a été faite au cours de la validation de la lettre de politique sectorielle de développement de ce département. Selon Abdoulaye Diouf Sarr, leur rôle est de faire en sorte que les services de santé soient accessibles. Pour ce faire, ‘’il est évident que les structures de santé doivent être équilibrées. Je ne dis pas qu’elles doivent être rentables, parce qu’une structure de santé ne cherche pas la rentabilité financière. Elles doivent être équilibrées et que leurs activités soient soutenables dans le temps’’, dit-il.

S’agissant de la lettre de politique sectorielle, le ministre souligne qu’ils ne peuvent pas mettre en œuvre une bonne politique sans document de planification. ‘’Si on ne planifie pas, on fait du pilotage à vue. C’est pourquoi la gestion d’un pays, au plan économique et social, doit être orientée. Le PSE est le référentiel de base ; il permet d’avoir, à l’horizon 2035, l’émergence du pays. Mais chaque secteur doit avoir son orientation spécifique’’, dit-il. Donc, il ne s’agit pas de planifier pour planifier, mais ils élaborent un document pour la mise en œuvre opérationnel de ce plan. ‘’Au regard des éléments du bilan-diagnostic et des orientations du PSE, les défis qui s’imposent à nous sont essentiellement liés à la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile’’, liste M. Diouf Sarr.

Les élus et leurs préoccupations

Selon lui, ces défis sont également liés à la maîtrise des déterminants de la santé, à l’équité dans l’offre et la demande des services de santé et d’action sociale, ainsi qu’au renforcement durable du système de santé. Les axes stratégiques tournent autour des infrastructures, des ressources humaines, des médicaments et de la gouvernance. Le Représentant des élus locaux, Djiby Mbaye, a embrayé sur ces propos au moment de présenter les préoccupations des élus qui tournent essentiellement autour de l’amélioration des services de santé de qualité. ‘’Cela suppose des infrastructures aux normes de la carte sanitaire, des infrastructures bien réparties à travers le pays en suffisance, des moyens matériels et équipements adéquats, un personnel suffisant et qualifié’’, déclare M. Mbaye.

L’autre problème  concerne  l’extension de la protection contre les risques financiers liés à la maladie. Car, selon Djiby Mbaye, lutter contre la pauvreté suppose enrôler les couches vulnérables dans les mutuelles de santé. ‘’Je veux parler de ceux qui sont détenteurs de la bourse familiale, de ceux qui sont détenteurs de la carte d’égalité des chances. Encore que, pour ces cartes, la distribution se fait très lentement. Je pense qu’on doit accélérer pour que les ayants droit puissent en tirer tous les profits. L’autre aspect concerne les multisectoriels. Il faut renforcer les interventions des multisectoriels à haut impact sur la santé. Je pense que c’est un challenge que nous devons mobiliser pour tous les acteurs de la santé’’, a-t-il soutenu.

La dernière préoccupation des élus intéresse la mobilisation des ressources financières pour tendre vers la couverture de santé universelle. ‘’J’aurais pu parler de tous les progrès et projets qui sont mis à l’échelle. Je fais allusion au financement basé sur le résultat, des sages-femmes itinérantes. Le problème des médicaments est réglé avec ‘’diégésina et yegsina’’. Il faut que ces médicaments soient à la portée des populations’’, dit-il.  

VIVIANE DIATTA

 

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