Publié le 19 Dec 2018 - 16:49
DEVELOPPEMENT CHAMP SNE

Feu vert à Woodside pour les travaux d’ingénierie

 

Les gisements de pétrole au large du Sénégal devraient livrer les hydrocarbures d’ici à 2022. En attendant, le développement, qui est le premier maillon de la phase de production, est enclenché dans les puits situés au nord de Sangomar.

 

La compagnie pétrolière et gazière australienne, Woodside, annonce que la joint-venture impliquée dans les puits de Rufisque Offshore, Sangomar Offshore and Sangomar Deep Offshore (Rssd), a trouvé un accord pour commencer les activités d’ingénierie et de conception (Feed). Ceci après l’attribution du contrat Feed sous-marin à une autre entité, Subsea Integration Alliance, pour le développement du champ Sne aux larges du Sénégal. D'autres contrats Feed devraient être attribués, en début 2019. Ce travail d’ingénierie et de conception suppose que des activités sont requises pour la définition des coûts et de la logistique dans la phase de développement. Ce qui devrait, à terme, conduire à une décision d’investissement final (Fid) prévue pour la mi-2019. 

Le Pdg de Woodside, Peter Coleman, a déclaré ce lundi, repris par le site internet de la compagnie Cairn Energy, que cette décision de commencer les activités Feed est un pas important pour le développement du projet du ‘‘first oil’’ au Sénégal. ‘‘Nous prévoyons de faire progresser le développement du champ Sne pour arriver le plus rapidement possible à la commercialisation des ressources découvertes. Finaliser les activités Feed sera un élément-clé pour une décision d’investissement final’’, avance-t-il.

Après l’exploration (découverte et évaluation), le développement est le premier maillon de la production. Il définit les choix et la mise en place des installations de production, le nombre de puits à forer pour pouvoir produire, les techniques de récupération et d’extraction du pétrole emprisonné dans la roche réservoir, le type et le coût des installations comme les plates-formes, en fonction des aléas du milieu marin (marées, tempêtes, courants, vents, corrosion…), les dispositifs de séparation des gaz et des fluides, les sites de traitement pour préserver l’environnement…

Les co-contractants de la joint-venture Rssd sont la Britannique Cairn Energy (via Capricorn Senegal Ltd), comme opérateur courant avec 40 % de participation directe, les Australiens Woodside (35 %) et Far Ltd (10 %), et le Sénégalais Petrosen (10 %). La compagnie nationale a la latitude d’accroitre ses fonds propres jusqu’à 18 %, pendant le développement.

100 mille barils par jour

Woodside a esquissé trois horizons pour sa stratégie de croissance au Sénégal dont le deuxième s’étend sur la période 2022-2026. ‘‘Nous sommes également ravis d’évoluer dans le développement de Sne qui est un pilier de l’horizon 2 de notre stratégie de croissance. La joint-venture Rssd va continuer à travailler avec le gouvernement sénégalais, les communautés locales et nos contractants pour concrétiser les opportunités potentielles ainsi que les bénéfices de ce développement important’’, poursuit Peter Coleman. Une ingénierie qui a pu commencer, suite à l’approbation du ministère sénégalais du Pétrole et des Energies, lequel accepte Woodside dans le rôle d’opérateur.

 Un feu vert qui fait également suite à la présentation du plan de développement et d’exploitation au gouvernement sénégalais par la joint-venture. Woodside explique que le concept de développement Sne consiste en une installation Fpso (navire de stockage et de déchargement de production flottante) autonome dotée d’une infrastructure sous-marine. Il sera conçu pour permettre les phases ultérieures de développement de Sne, y compris des options pour l’exportation gazière vers la côte et pour les raccordements ultérieurs sous-marins à partir d'autres réservoirs et champs.

La phase 1 du développement ciblera environ 230 millions de barils de ressources pétrolières provenant des réservoirs inférieurs moins complexes et une phase initiale dans les réservoirs supérieurs. Le Fpso devrait avoir une capacité d’environ 100 000 barils par jour. La première production de pétrole (first oil) étant prévue pour 2022.

Parallèlement au Feed, la joint-venture progresse dans le financement du projet ainsi que dans l’étude d’impact environnemental et social.

OUSMANE LAYE DIOP

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