Publié le 25 Jul 2016 - 21:10
DEVENU PAYS PRODUCTEUR

Le Sénégal va créer des instituts des métiers du gaz et du pétrole

 

Le Sénégal est dans l’optique de créer des instituts des métiers du gaz et du pétrole, grâce à des financements et des partenariats public-privé. La Banque mondiale et le Canada comptent apporter leur aide.

 

Il est clair que le Sénégal va bientôt avoir besoin de compétences dans les domaines du gaz et du pétrole. Samedi, à l’issue de l’assemblée générale de la Fédération des établissements privés d’enseignement supérieur (FEPES), Mamadou Sangaré, directeur général de l’enseignement supérieur, a annoncé un financement de la Banque mondiale pour investir dans les métiers du gaz et du pétrole. Cela se fera en association avec les établissements privés d’enseignement supérieur. L’ambition est de créer une organisation patronale professionnelle pour répondre aux besoins du milieu.

Selon M. Sangaré, seul un partenariat public-privé va permettre de pallier les manquements. ‘’A la veille de cette rencontre, j’ai reçu des partenaires canadiens qui sont venus me parler de la possibilité de la création d’instituts des métiers du gaz et du pétrole qui prennent en compte l’aspect environnemental. J’ai associé un seul directeur et c’est celui de l’enseignement privé. Cela peut concrétiser un partenariat public-privé. Je vous garantis que vous aurez les dossiers relatifs à cette démarche et que vous serez associés’’, a dit Pr Sangaré à ses pairs.

‘’L’approche métier est privilégiée’’

Compte tenu des besoins, surtout avec la découverte et l’exploitation du pétrole et du gaz, les acteurs de l’enseignement privé souhaitent renforcer le secteur par des offres de formation innovante et de créativité. ‘’Le secteur de l’enseignement supérieur, surtout privé, a une capacité d’innovations et d’adaptation. Face aux enjeux, besoins, problèmes, nous avons une capacité de réactions qui peut nous permettre de nous adapter et de relever le défi’’, souligne le président du comité d’organisation de l’Assemblée générale constitutive de la FEPES, Daour Diop. D’ailleurs, ce point évoqué par le président du comité d’organisation fait partie des préoccupations notées par la société civile, lors de la clôture du forum national multi-acteurs tenu à Dakar la semaine dernière.

C’est pourquoi le conseiller technique chargé des questions de l’éducation et de la formation, Ndiambé Diouf, suggère aux acteurs de l’enseignement supérieur d’anticiper sur les métiers du gaz et du pétrole, afin que les établissements puissent répondre aux besoins. Dans la même veine, le directeur général de l’Iseg, Mamadou Diop, souligne le besoin de fédérer les esprits pour arriver au but visé. Avant que le président du comité d’organisation, Daour Diop, ne soulève les difficultés liées à la fiscalité. Il regrette qu’ils n’aient pas la possibilité de récupérer la TVA qu’ils supportent. S’y ajoute le problème du financement et la question du foncier qui constituent des obstacles pour le secteur de l’enseignement supérieur.

Dans la mesure où, de 1960 à 2016, 100 milliards F CFA ont été injectés dans l’enseignement. Et 302 milliards F CFA de 2012 à maintenant.

AIDA DIENE

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