Publié le 3 Dec 2016 - 13:14
DIALOGUE, ECHANGE ET COLLABORATION

L’Aspit réunit médecins conventionnels et tradipraticiens

 

L’Agence Sénégalaise pour la Propriété Industrielle et l’Innovation Technologique (Aspit) organise, à Mbour, un atelier de formation de deux jours qui réunit experts de la médecine traditionnelle et celle conventionnelle ou moderne. Le but est de faciliter le dialogue, l’échange et une franche collaboration entre les deux entités de la médecine.

 

Médecine traditionnelle et médecine conventionnelle ou moderne font-elles bon ménage ? Apparemment oui, selon les experts des deux mondes qui sont en conclave de 2 jours à Mbour. Sous l’égide de l’Agence Sénégalaise pour la Propriété Industrielle et l’Innovation Technologique (Aspit) qui organise la rencontre, tradipraticiens, chercheurs et professeurs étudient les pistes de collaboration qui peuvent exister entre ces deux versants de la médecine.

‘’La collaboration entre la médecine traditionnelle et la médecine conventionnelle est une interaction qui intensifie et coordonne les efforts pour que les deux approches médicales agissent en complémentarité afin de renforcer les capacités de prise en charge au plan communautaire, des problèmes de santé des populations’’, croit savoir le tradipraticien Papa Seignane Ndiaye. Le professeur en pharmacie, Emmanuel Bassène, de l’université Cheikh Anta Diop (Ucad), de renchérir que ’’la médecine traditionnelle et la médecine moderne peuvent collaborer, d’autant plus qu’elles utilisent les mêmes outils à savoir les plantes médicinales pour traiter les patients. Elles peuvent s’entendre sur l’efficacité des plantes ou des recettes, les utiliser pour les mêmes recettes’’.  

Cette rencontre a pour objet d’évaluer les obstacles qui freinent la collaboration. D’autant que le manque de coordination, les réserves de la médecine conventionnelle sur les avantages de la médecine traditionnelle, le manque de connaissances suffisantes sur la médecine traditionnelle et les particularités de ses praticiens, l’insuffisance des preuves en ce qui concerne la sécurité et l'efficacité des médicaments à base de plantes, des produits naturels et autres ingrédients de la nature, entre autres, sont les obstacles que rencontrent les praticiens.

Ainsi, des stratégies sont développées pour faciliter une collaboration efficace et efficiente. Il s’agira de légaliser l’exercice de la médecine traditionnelle, de développer la recherche sur les plantes médicinales, de documenter les travaux de recherche sur la médecine traditionnelle, de renforcer les cadres de concertation thématiques entre les praticiens des deux médecines, d’informer les praticiens de la médecine conventionnelle sur les approches de la médecine traditionnelle, d’informer les praticiens de la médecine traditionnelle sur les approches de la médecine conventionnelle, etc.

KHADY NDOYE (MBOUR)

 

Section: