Publié le 8 May 2019 - 11:43
DIALOGUE POLITIQUE

Réunion sur les termes de référence, demain

 

Premières esquisses d’un dégel dans l’espace politique ? Après les tribulations pré et postélectorales d’une présidentielle 2019 très tendue entre le pouvoir et l’opposition, se tient, demain jeudi, à l’hôtel Ngor Diarama, une réunion pour le démarrage des concertations sur le dialogue national. Selon un communiqué du ministre de l’Intérieur publié hier, ‘‘l’objet de cette rencontre sera essentiellement de présenter les termes de référence dudit dialogue et de recueillir toute proposition utile’’. Les services d’Aly Ngouille Ndiaye précisent, à l’endroit des responsables des formations politiques légalement constituées, que ‘‘les convocations sont en cours de distribution’’.

Une permanence est organisée à la Direction de la formation et de la communication de la Direction générale des élections et les concernés devront présenter le récépissé de déclaration de leur parti politique pour le retrait des convocations. Un pas en avant du président Macky Sall dont les relations avec l’opposition sont au point mort. Les quatre coalitions en lice à la Présidentielle du 24 février 2019, formant la nouvelle opposition, persistent dans leur posture de rejet des résultats. Si celle-ci accepte de s’asseoir à la table des négociations, il est sûr que les sujets de manqueront pas, d’autant qu’on s’achemine vers d’autres élections en fin d’année. Les griefs sont nombreux.

Après avoir décrié le passage en force de la loi sur le parrainage, les opposants se sont offusqués de la réforme constitutionnelle adoptée samedi dernier, dont le but final était la suppression du poste de Premier ministre. Le cas des deux condamnés Khalifa Sall et Karim Wade devraient également faire partie des points de discussion. Sans oublier l’épineuse question du fichier. Le 28 mai 2016, un dialogue pareil avait eu lieu, boycotté par le Rewmi et débouchant moins d’un mois plus tard sur l’élargissement-exil de Karim Wade. Le seul fait majeur de cette journée dont le président avait suggéré que la date soit annuellement dédiée au dialogue. Depuis, plus rien.

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