Publié le 13 Nov 2018 - 18:13
DIFFICULTE ALIMENTAIRE AU SENEGAL

Papa Abdoulaye Seck reconnait des poches d’insécurité

 

Le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural reconnaît qu’il existe des difficultés alimentaires dans certaines localités du Sénégal. Lors de l’atelier de validation de la Lettre de politique sectorielle de développement de l’agriculture tenu hier au ministère à Diamniadio, Papa Abdoulaye Seck a affirmé que la situation est connue ‘’depuis un an’’.  Le ministre précise qu’une  agriculture en progrès ne signifie pas nécessairement une bonne campagne agricole partout. ‘’Il y a toujours des poches d’insécurité, parce qu’il n’y a pas une répartition spatio-temporelle équitable de la pluviométrie... On peut avoir une agriculture qui fait des progrès et avoir des poches d’insécurité’’, relativise-t-il.

Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture a signalé que l’autosuffisance en riz au Sénégal est en marche. A l’en croire, il y a de réels progrès. ‘’Maintenant, le riz pousse partout. La qualité organoleptique s’est améliorée, de même que la qualité sanitaire et phytosanitaire. Nous avons une croissance au cours de ces 5 dernières années qui est presque de 47 %. Je pense qu’on est en train de réussir les conditions optimales pour l’autosuffisance ’’, s’est-il réjoui.

L’autorité rappelle qu’au démarrage du programme, le Sénégal était à 469 000 t. Cette année, il y a 1 132 000 t environ. ‘’Entre 1998 et 2008, la production a été multipliée par 2,5, alors que la Coalition pour le développement de la riziculture, qui est une initiative du Japon, misait un coefficient multiplicateur de 2’’.

A noter cependant que le Sénégal avait pour objectif de réussir l’autosuffisance. Un rendez-vous qui non seulement a été raté en 2017, mais aussi, c’est peu probable que cette autosuffisance soit une réalité en 2019.

Rappelons que la Lettre de politique sectorielle de développement de l’agriculture (Lpsda 2018-2022) a pour objectif général de rendre l’agriculture sénégalaise performante, compétitive, diversifiée et durable pour procurer des revenus agricoles stables aux acteurs et impulser un développement économique et social. Selon le ministre, il n’est pas possible de construire une agriculture forte sans un cahier des charges conforme aux préoccupations des différents acteurs du secteur. 

PAPE MOUSSA GUEYE

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