Publié le 18 May 2016 - 04:16
DIFFUSION SPOTS TELES/RADIOS

Une question de prime-time

 

Il n’est pas donné à tout le monde de faire une campagne publicitaire digne de ce nom. La faute  à des tarifs ‘‘inabordables’’.

 

 ‘‘La publicité payante est devenue si chère qu'il n'est plus raisonnable de refuser la publicité gratuite’’. Une boutade de Philippe Bouvard qui illustre comme il peut être onéreux de financer une campagne. L’exemple qui illustre son caractère dispendieux est sans doute la grand-messe publicitaire qu’est la finale du ‘Super Bowl’ aux Etats-Unis.

Pour cette année, ils étaient 115 millions de téléspectateurs, (40% de la population), avec des pointes à 180 millions, et des annonceurs qui ont dû débourser en moyenne 5 millions de dollars pour un écran publicitaire de...30 secondes. Au Sénégal, on est très loin de ces montants astronomiques. Mais il n’empêche que le coût demeure très élevé. Avis aux éventuels annonceurs qui veulent développer une bonne campagne : ‘‘On ne peut rien faire avec 1 million de FCFA ’’, fait savoir la chef de publicité de l’agence Caractère, Carrie Bathily.

La petite lucarne coûte cher, surtout si ça tourne autour des journaux. En effet, ce million équivaut juste à deux diffusions, avant et après la très suivie édition de 20 heures de la chaîne nationale, la RTS. Tout est une affaire de prime-time. Il existe trois plages en moyenne pour les journaux parlés (radio) et télévisés, du matin de la mi-journée et du soir. Sur les ondes, ‘‘le plus cher, c’est avant et après le journal du matin. Les gens écoutent beaucoup la radio en allant travailler’’, fait-elle savoir. Dépendant des stations, les tarifs varient.

Mais le plafond  atteint 43 mille 600 FCFA alors que le plus accessible est à 23 mille. Hors du prime-time, les prix restent dans la fourchette 20-25 mille FCFA explique Carrie Bathily. Les agences reçoivent 15 à 20% de remise sur le montant. Les publi-reportages, de 3 à 5 minutes généralement, sont à 100 mille la minute, alors que les émissions à sponsoriser (15, 30 ou 60 minutes) atteignent jusqu’à 150 mille francs la minute. A la télé par contre, à moins d’être sur une plage, on ne peut rien avoir à moins de 200 ou 300 mille FCFA. 

OUSMANE LAYE DIOP

 

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