Entre innovation et engagement citoyen, la coalition DiomayePrésident fait le pari de la jeunesse.

Ils sont maitres dans l’art de l’innovation dans le milieu politique sénégalais. Dans le long convoi qui accompagne le candidat Bassirou Diomaye Faye un peu partout sur le territoire national, il y a des motards d’un genre nouveau qui ne passent pas inaperçus. Ce sont les ‘’Patriot Riders’’, comme ils se font appeler.

Initiateur du groupe, Alioune Dramé revient sur leur rôle dans la caravane nationale de la coalition DiomayePrésident.  ‘’Nous sommes venus apporter notre expertise avec nos motos. Nous accompagnons le convoi, en jouant le rôle de flèches, de modérateurs, de ramasseurs, d’éclaireurs. Nous organisons un peu  la circulation du convoi pour assurer aussi bien la sécurité du convoi que des gens qui sont autour’’, explique M. Dramé avec beaucoup de passion.

Arborant fièrement leurs gilets verts lumineux, les Patriot Riders sont un peu partout dans le convoi. Un dispositif bien huilé pour faciliter la circulation. ‘’Il y a une flèche devant, un modérateur entre  la flèche et le convoi, un ramasseur derrière et des éclaireurs qui peuvent être à l'intérieur, en amont et en aval du convoi’’, souligne le motard.

Selon lui, ceci est extrêmement important, surtout dans ce contexte, avec la forte canicule, les gens qui jeûnent, les foules de militants qui courent, les longs voyages… ‘’On voyage beaucoup, on mange peu, on ne s’hydrate pas beaucoup… C’est un vrai cocktail Molotov qui nécessite de l’encadrement, avec des gens dont le rôle est de rappeler à l’ordre les uns et les autres’’, soutient Alioune Dramé.

Depuis le début de la campagne électorale, les Patriot Riders font partie du décor partout où se rend la coalition DiomayePrésident.

Mais qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Qu’est-ce qui fait leur particularité ? Selon notre interlocuteur, les Patriot Riders viennent de divers milieux socioprofessionnels. Ils se caractérisent surtout par leur passion pour la moto et l’amour pour leur pays. L’initiateur du mouvement, Alioune Dramé, est lui un ingénieur en génie civil. Il raconte : ‘’Les membres ne sont pas forcément des militants de Pastef. L’association reste ouverte à tous les patriotes. Le plus important pour nous, c’est l’engagement citoyen et la passion de la moto. C’est tout ce qu’on demande.’’

Créé, il y a à peine quelques jours, en prélude à la campagne, le mouvement compte une vingtaine de membres, mais plusieurs candidats tapent à la porte. L’équipe est cependant focus sur l’organisation de la caravane et déploie toute son énergie pour faire éviter des accidents au convoi. Parfois, au risque de leur propre vie et de leur intégrité physique. Bras gauche immobilisé, Alioune peut en témoigner : ‘’J’ai fait une chute au deuxième jour, à Cap Skirring ; ma moto n’est plus apte. Mais Alhamdoulilah, rien de grave. C’était juste un déboitement de l’épaule qui a été remis en place très rapidement. Ce sont les risques du métier.’’

La jeunesse au cœur du discours

À l’image de l’équipe des Patriot Riders, la caravane de la coalition DiomayePrésident est surtout marquée par une forte présence des jeunes. C’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles cette couche de la population est aussi au centre du discours politique du candidat.

Hier à Bambey, il s’est encore prononcé sur le sujet. ‘’Soixante-quinze pour cent de la population sénégalaise, constate-t-il, est âgé de 0 à 35 ans. Nous avons donc une population très jeune dans ce pays. Et quand on parle des jeunes, on pense d’abord à leur formation, à leur insertion professionnelle, à leur épanouissement’’.

À en croire le candidat de la coalition DiomayePrésident, l’heure est venue pour le Sénégal d’avoir un président jeune. Car, estime-t-il, il faut un président qui comprend les difficultés des jeunes, leur mal-être, pourquoi tant de désespoir… Il faut que l’on prenne nos responsabilités pour un Sénégal souverain, juste et prospère. Il faut tout faire pour mobiliser l’électorat, pour relever le taux de participation, pour une victoire éclatante de votre candidat’’, a plaidé celui qui se définit comme ‘’le candidat de la rupture’’.

MOR AMAR