Publié le 7 Jul 2015 - 20:46
DISPARITION DU RAPPEUR PACOTILLE

Choc et émotion au sein de sa famille politique et artistique

 

L’interprète d’«Apocalypse » a tiré sa révérence, ce samedi 4 juillet au matin. Depuis lors, les témoignages se sont multipliés. C’est le cas du mouvement de soutien au détenu Karim Wade, « AGIR », dont il était l’un des membres fondateurs. Dans un communiqué rendu public, il s’incline devant la mémoire de Cheikh Sidaty Fall qu’il considère comme «un modèle de constance dans la défense des principes et de fidélité pour son engagement militant aux côtés du président Abdoulaye Wade».Les rappeurs ne sont pas en reste. Gunman Xuman a mis en ligne une très courte vidéo sur sa page Facebook. « Je suis encore sous le choc après avoir appris le décès de Pacotille, une personne que je respectais. Les mots sont difficiles à trouver, mais que la terre lui soit légère», y déclare-t-il.

Fata aussi souligne avoir eu du mal à se remettre de la disparition de son ami. Actuellement en France, l’auteur de ‘’Nguentéli’’ confie qu’ils s’étaient rencontrés une semaine avant son départ pour l’Hexagone, afin de ficeler un projet d’album : «Il m’avait promis un album de feu, avec  mélange de rap et de mbalax», se désole Fata. Les journalistes culturels ne sont pas non plus en reste, avec un message plein d’émotion signé par l’APSC : « Le micro dans une main, le ballon au pied ou sur la tête, une constance dans sa foi et son engagement... Un immense talent s'en est allé (…) RIP le double artiste ».

Pacotille a fait ses débuts dans le rap, en 1997, au sein du groupe Pee Froiss. Originaire de Yeumbeul, le rappeur était connu pour ses tournées nationales extensives et les sandalettes en plastique « tic tic » qu’il aimait porter pour exprimer sa différence et son attachement aux choses basiques de la vie. L’humour, la sagesse et l’impertinence étaient la marque de fabrique de cet artiste polyvalent qui a sorti plusieurs albums et réalisé des duos avec des grands de la musique sénégalaise tels Youssou Ndour, Baaba Maal, Viviane Chedid, Fou Malade ou encore Fatou Laobé.

Ouverte hier en ligne, une page Facebook consacrée à sa mémoire compte déjà plus de 4 000 adhérents.

Sophiane Bengeloun

 

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