Publié le 9 Jun 2017 - 19:12
DISPOSITIONS APPLICABLES AUX ZONES ECONOMIQUES SPECIALES (ZES)

Khoudia Mbaye prône la mise en place d’un texte unique

 

La ministre de la Promotion des Investissements, des Partenariats et du Développement des Téléservices de l'Etat, Khoudia Mbaye, a prôné hier la mise en place d’un texte unique pour toutes les dispositions applicables aux Zones économiques spéciales (ZES). Elle s’exprimait lors de la présentation de l’étude sur les ZES.

 

Le Sénégal est en pleine exécution du PSE et il y a des contraintes, selon la ministre en charge des Partenariats et du Développement des Téléservices, Khoudia Mbaye. L’une des plus prégnantes, c’est la question des facteurs de production. ‘’Il nous serait utile de pallier cette insuffisance. C’est pourquoi le gouvernement réfléchit, depuis trois ans, à la mise en place d’une politique liée à la création de Zones économiques spéciales (ZES)’’, explique la ministre de la Promotion des Investissements qui a assisté hier à la présentation de l’étude sur les ZES. Selon Khoudia Mbaye, la rédaction du nouveau cadre réglementaire a pris en compte le  souci de rationalité, de sérénité et d’efficacité de cette politique. ‘’Je voudrais souligner la mise en place d’un comité paritaire publique-privé dans le cadre de la gouvernance dédiée aux ZES, qui confirme l’engagement du gouvernement à garantir la transparence des procédures de sélection des promoteurs et des entreprises, ainsi que la protection des investissements privés dans un environnement fiscal spécialement aménagé’’, annonce-t-elle.

Ensuite, le ministre a mis en exergue quelques innovations qui doivent être apportées à la promulgation de la loi 2017-07, du 06 janvier 2017 portant dispositif d’incitation dans les ZES. ‘’Il y a, par exemple, le regroupement de toutes les dispositions applicables aux ZES dans un texte unique, permettant une meilleure visibilité par les parties prenantes du dispositif mis en place. Il s’agit, par exemple, de celles concernant la fiscalité, le régime douanier, etc.’’, liste-t-elle. Selon la ministre Khoudia Mbaye, ces zones sont ‘’universellement reconnues’’ comme étant les porte-étendards des nations émergentes. En effet, outre la disponibilité des facteurs de production qu’elles accentuent, elles participent au renforcement de la productivité du capital, du travail, ainsi que des relations intersectorielles. Ce faisant, la ministre considère qu’elles contribuent ‘’grandement’’, à l’atteinte des objectifs de développement définis dans le PSE.

Des potentialités pour une intégration économique

L’étude menée par le cabinet Mozaïc a révélé que le Sénégal dispose des potentialités pour faire des ZES des pôles de développement qui vont permettre de régler les problèmes liés aux différents défis industriels auxquels le pays a eu à faire face. ‘’Dans les ZES, on a la possibilité d’avoir un canevas dans lequel on pourra tester toutes les politiques économiques qui vont, demain, pouvoir être utilisées de manière efficiente et valorisées dans l’ensemble du pays. La coopération institutionnelle y étant en vigueur, cela permet aux différents acteurs de développement de développer des méthodologies de travail qui vont mener à bien ce projet sur lequel le Sénégal se doit d’être un leader’’, a indiqué Moussa Diène, un des responsables du cabinet. En effet, l’objet de l’étude est de définir les nouvelles orientations stratégiques ainsi que le nouveau cadre de gouvernance des ZES. Cela, en s’inspirant des meilleures pratiques internationales. Parce que les premières tentatives de ZES en Afrique n’ont pas été un succès.

Il faut mentionner le Liberia en 1970, l’île Maurice en 1971. Le Sénégal a aussi échoué dans cette politique en 1974. ‘’Tous les travaux et études expliquent l’échec de ces différentes expériences africaines par le faible impact quantitatif et qualitatif sur l’économie : emploi, investissement, exportations’’, lit-on dans le rapport du cabinet Mozaïc. Ainsi M. Diène a souligné que la première recommandation pour la réussite des ZES consiste, notamment, à sélectionner d’abord la Zone au sein de la région appropriée, mais aussi à assurer une coordination des différents ministères et agences impliqués. La mobilisation du secteur privé national adéquat, des institutions financières, et des fonds pour les investissements dans les infrastructures nécessaires sont aussi autant de défis à relever pour la bonne marche de ces ZES. 

MARIAMA DIEME

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