Publié le 24 Aug 2012 - 11:15
DIX ANS PLANENT SUR LA TÊTE D’UN VIGILE

''Tonton'' Mangassa aurait doigté ''sa nièce'' de 8 ans

 

 

Accusé d’avoir introduit son doigt dans le sexe d’une fillette de 8 ans, le vigile B. Mangassa encourt 10 ans de prison ferme.

 

 

''Non Tonton Mangassa, laisse-moi, tu me blesses''. En entendant cette supplique de M. Diaw, G. Diouf a senti son sang ne faire qu'un seul tour. Alors qu’il était en train de monter les escaliers, il est revenu sur ses pas et s’est arrêté devant l’appartement d'où venaient les cris de la fillette de 8 ans. Tendant l’oreille et entendant toujours les mêmes suppliques, il prit le parti d'aller informer certains de ses voisins qui se sont mis à taper à la porte de l’appartement. Ce n'est qu'après avoir longuement insisté et proféré des menaces que Tonton Mangassa daigna ouvrir la porte de l’appartement où il s’était enfermé avec la fillette. Les yeux embués de larmes, la peur au ventre, M. Diaw racontera à sa tante et aux autres riverains que ‘’Tonton Mangassa’’ l’a doigtée.

 

La fillette, élève en classe de CE1, avait été envoyée par sa grand-mère pour acheter de la tomate. C’est sur les escaliers qu’elle a rencontré le vigile qui l’a entraînée dans l’appartement. ‘’Il a mis son doigt dans mon sexe’’, a réitéré hier la fillette à la barre du tribunal des flagrants délits en désignant son index. ''Je ne l’ai pas touchée'', a rétorqué le prévenu qui est gardien de l’immeuble où habite la victime avec ses parents. B. Mangassa a également soutenu que c’est la fille qui l’a trouvé dans la chambre pour la saluer. ‘’Je ne l’ai pas entraînée dans l’appartement. Elle y est venue de son propre chef, pendant que je dormais’’, s'est défendu le prévenu, révélant que ''la porte n’était pas fermée''. Toujours dans ses dénégations, le gardien a expliqué que c’est la seconde fois que la famille de la victime l'accuse de viol. Toujours est-il que le certificat médical atteste de violences sexuelles, même si l’hymen est intact. C’est pourquoi le substitut du procureur a requis 10 ans de prison ferme contre le prévenu. La défense a plaidé la relaxe du prévenu. B. Mangassa sera édifié sur son sort lundi prochain. La partie civile ne réclame pas de dommages et intérêts.

 

 

FATOU SY

 

 

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