Publié le 23 Jan 2014 - 07:24
DOUANE SÉNÉGALAISE

«Gaïndé 2000», où les succès de la dématérialisation des formalités

 

«Moins contrôler, mais mieux contrôler». C'est le résultat auquel a abouti l'informatisation des services douaniers sénégalais, qui ont entretenu un partage d'expérience à la faveur d'un forum ouvert hier avec des pays partenaires.

 

En matière d’informatisation de procédure douanière, l’administration douanière sénégalaise affiche des performances à la hauteur de ses réformes. Deux d’entre elles la classent parmi les plus innovantes : la dématérialisation des formalités du commerce extérieur et le paiement électronique.

En effet, si la dernière précitée, déjà lancée, devrait sous peu compléter le dispositif et ainsi contribuer davantage à la compétitivité des entreprises, la dématérialisation ‘’a rendu possible l’accès au manifeste ainsi que le dépôt de la déclaration bien avant l’arrivée du navire à quai, ouvrant ainsi la voie au dédouanement sans  papier’’.

Ces deux réformes ont été l’objet d’un processus d’acquisition des technologies de l’information et de la communication par les services douaniers, objet du forum de deux jours ouvert hier et qui a pour thème ‘’Le numérique au service d’une administration performante : enjeux et défis pour les douanes’’. 

Le directeur général de la douane, Elimane Saliou Gningue, a indiqué que grâce au système Orbus, une plate-forme électronique de collecte de données en ligne, l’ensemble des documents préalables au dédouanement peuvent être réunis et transmis par voie électronique. ‘’Le recours aux moyens non intrusifs, notamment le scanning des conteneurs, en lieu et place des vérifications physiques à quai, permet d’opérer un tri et de réduire sensiblement les délais et les coûts.

L’escorte douanière assez lourde dans ses procédures et en raison du peu de disponibilité de nos agents cédera petit à petit le pas à la géolocalisation à travers un système de suivi électronique des cargaisons», a expliqué le Dg Gningue.

Avec le contexte mondialisé de l'économie, une augmentation du volume des opérations commerciales, la pression des objectifs de recettes, des moyens insuffisants et des effectifs en constante réduction, Elimane S. Gningue a justifié, pour plus d'efficience, le recours à ces technologies innovantes pour garantir plus de précision dans les contrôles.

Les défis et enjeux étant multiples, le secrétaire général du Ministère de l’Economie et des Finances, Ngouda Fall Kane, a soutenu que «le progrès mérite un encadrement judicieux pour éviter les atteintes pernicieuses pouvant provenir des tiers ou utilisateurs malveillants».

ANTOINE DE PADOU

 

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