Publié le 12 Jan 2019 - 10:39

Déchets Thies

 

A Thiès, les charretiers ramassent plus d’ordures que les professionnels de l’Unité de coordination de la gestion (Ucg) des déchets solides. En fait, dans cette localité, le taux de collecte est évalué à 30 %. ‘’Tout le reste est enlevé par les charrettes qui travaillent pour leur propre compte’’, a fait savoir Ibrahima Mbaye,  responsable du pôle de gestion des déchets de la région. Il s’adressait à la presse en marge d’une opération de nettoiement d’une partie de la forêt classée de Thiès, réceptacle de dépôts sauvages d’ordures, initiée par le Service départemental des eaux et forêts de la capitale du rail.

M. Mbaye a déploré que les charretiers intervenant dans la collecte d’ordures moyennant paiement, ne soient pas encore organisés, au point de se voir aménager des dépôts relais. ‘’Le secteur des ordures est complexe. Tout le monde produit des ordures et personne ne veut cohabiter avec’’, a confié le responsable à nos confrères de l’Aps.  Dans la foulée, il a indiqué avoir, depuis longtemps, appelé les collectivités territoriales ‘’à réfléchir ensemble sur des sites relais où elles pourront orienter les charretiers. Par cette méthode, elles pourraient contrôler leur collecte et empêcher qu’ils ne créent partout des dépôts sauvages’’.

...Le responsable de l’Ucg de Thiès a également fustigé la floraison des dépôts sauvages. ‘’Ils se sont multipliés dans la ville, parce que les charretiers s’empressent de se débarrasser de leurs ordures dans les endroits qui leur sont plus accessibles’’, a fulminé Ibrahima Mbaye, soulignant que la seule décharge autorisée se situe en dehors de la ville. Alors que, dit-il, ‘’les charretiers qui utilisent des ânes doivent parcourir en moyenne 2 km entre leur point de collecte et de décharge pour que leur activité soit rentable’’. Pour le lieutenant-colonel Birame Dieng, Inspecteur régional des eaux et forêts (Iref) de la région de Thiès, ‘’la ville de Thiès, qui était réputée pour sa propreté et sa beauté, est devenue sale’’. C’est pourquoi il estime que les populations, les collectivités territoriales et les autorités administratives doivent se donner la main pour assurer la propreté de la ville.

 

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