Publié le 22 Jul 2017 - 05:25
EAU, AGRICULTURE ET TICS

Plus de 84 milliards de francs CFA octroyé à l’Etat

 

L’Etat du Sénégal a bénéficié, hier, d’enveloppes d’un montant global de 84,5 milliards de francs CFA de la part de la Banque mondiale et de l’Agence française de développement (AFD). Des financements alloués pour notamment le secteur de l’agriculture, l’eau et les technologies de l’information et de la communication (TICs).

 

Le Sénégal a signé, hier, avec la Banque mondiale des accords relatifs au financement additionnel du Projet Eau et Assainissement en Milieu Urbain (PEAMU) et à l’appui à la politique de développement pour les réformes structurelles multisectorielles. Un montant des opérations estimé à près 52 milliards de FCFA, selon le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan Amadou Ba, lors de la cérémonie de signature. ‘’Le premier accord, d’un montant d’environ 17,5 milliards de FCFA, est un financement additionnel du PEAMU, en cours d’exécution, depuis le 18 janvier 2016.

Et, dont l’objectif est d’accroitre l’accès aux services d’alimentation en eau et d’assainissement dans certaines zones urbaines et de contribuer aux objectifs de développement du pays en termes de réduction de la pauvreté, de création de richesse et de développement du capital humain’’, a expliqué le ministre des Finances. En effet, a-t-il poursuivi, le second est relatif au Projet d’Appui à la politique de développement pour les réformes structurelles multisectorielles. Qui, selon Amadou Ba, va ainsi bénéficier d’un financement de près de 35 milliards de FCFA de la Banque Mondiale. ‘’Ce projet vise particulièrement à  soutenir les efforts du gouvernement dans le renforcement de la gouvernance et de la gestion du secteur de l’énergie afin de réduire les coûts, d’améliorer la fiabilité et de faciliter l’accès équitable à l’électricité ; et l’amélioration du cadre juridique et réglementaire du secteur des TIC pour promouvoir la concurrence, les investissements et l’accès équitable’’, a-t-il indiqué.

Si l’eau est source de vie, la Directrice des Opérations de la Banque mondiale au Sénégal Louise Cord, a estimé, pour sa part, que l’énergie et les TIC sont ‘’sources de développement inclusif’’. Cela, si leur accès est facilité à toute la population tant en zone urbaine que rurale. ‘’C’est l’objet du second accord que nous signons, premier appui d’une série programmatique de trois opérations sur trois ans’’, a-t-elle soutenu. En effet, il faut noter que la Banque Mondiale a injecté près de 200 milliards FCFA au Sénégal pour l’accès au liquide précieux. Cela, à travers le Projet Sectoriel Eau (PSE) en 1996, le Projet Eau à Long Terme (PELT) en 2001, le Programme Eau et Assainissement pour le Millénaire (composante PEPAM-IDA) en 2010 et le Projet Eau et Assainissement en milieu Urbain (PEAMU) signé en 2015 qui bénéficie du présent financent additionnel.

La France apporte 32,5 milliards de francs CFA

Hormis cet appui financier de la BM, la France a fait, hier, un don de 32,5 milliards de francs CFA à l’Etat du Sénégal. ‘’La signature des présentes conventions porte ainsi le nombre de conventions de financement signées avec la France à 29, pour un montant total de 743 089 137 euros, soit environ 487,4 milliards francs CFA, faisant de ce pays ami et frère l’un des premiers Partenaires de l’Etat du Sénégal en matière de coopération au développement’’, a fait savoir Amadou Ba. A travers le montant alloué hier à l’Etat, le projet ‘’Innov’compétence’’ bénéficie d’une subvention d’un montant de 1,31 milliard de francs CFA. Il a pour objectif, selon le ministre de l’Economie, de contribuer à la formation continue des cadres de la fonction publique centrale et territoriale au Sénégal et dans la sous-région, via la formation à distance. ‘’Il vise, entre autres, à mettre en place l’environnement technique nécessaire à la création d’une offre de formation à distance ; produire une offre pédagogique numérique innovante et former les compétences nécessaires à son déploiement ; promouvoir la formation à distance’’, a-t-il dit.

Une initiative qui va permettre, d’après Amadou Ba, de ‘’tester’’ un modèle d’appui au développement de la formation numérique, en proposant une offre de produits e-learning. Et, aussi, en suscitant les changements dans l’organisation et les usages induits par ce nouveau mode de formation. ‘’A travers ce projet l’Ecole nationale d’Administration aura l’opportunité d’offrir via cette plateforme sept modules de formation visant surtout les agents de l’Administration publique sénégalaise et de la sous-région dans le cadre de l’application des nouvelles directives de l’UEMOA, relatives aux finances publiques’’, a-t-il soutenu.

A cela, l’ambassadeur de France au Sénégal, Christophe Bigot, a ajouté que les 30,8 Milliards de FCFA restant accordés par l'Agence Française de Développement et l'Union Européenne vont servir à financer intégralement le projet de ‘’Développement agricole et Sécurité Alimentaire des Territoires ruraux du Tiers sud du Sénégal’’. Avec comme objectif principal, dit-il, la réalisation d'investissements permettant la modernisation, la diversification et l'extension des activités des exploitations agricoles et des organisations professionnelles, dans des filières agricoles et pastorales à fort potentiel. ‘’Ces travaux devraient permettre une augmentation de production annuelle céréalière de 13 000 t de riz, 10 000 t de bananes, 500 t de maïs. Environ 300 000 personnes des 20 communes cibles bénéficieront d'une amélioration de leurs revenus et près de 20 000 membres des ménages les plus vulnérables verront leur situation nutritionnelle s'améliorer. Le projet interviendra dans les départements de Vélingara, de Tambacounda et de la région de Kédougou’’, a-t-il informé. 

MARIAMA DIEME

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