Publié le 8 Mar 2024 - 10:25
EAU - SCHÉMA DIRECTEUR DU TRIANGLE DAKAR, THIÈS ET PETITE CÔTE

Serigne Mbaye Thiam affiche son satisfecit

 

La Sones a présenté les résultats de la troisième étape du projet d'actualisation du schéma directeur du triangle Dakar, Thiès et Petite Côte. Le ministre de l'Eau et de l'Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, a présidé ces travaux. 

 

La croissance démographique et l'activité économique entraînent forcément l'augmentation de certains besoins vitaux parmi lesquels l'eau occupe une place capitale. Plus que jamais consciente de cette demande crescendo du liquide précieux, la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones), sous l'égide de son ministère de tutelle, a voulu mettre un accent particulier sur le triangle Dakar, Thiès et Petite Côte, une zone qui regroupe pas moins de 35 % de la population nationale. Les résultats de la troisième étape du projet d'actualisation du schéma directeur du triangle Dakar, Thiès et Petite Côte ont été présentés hier.

“L'étude avait pour objet d'estimer la demande qui sera de 1 800 000 m³ par jour à l'horizon 2040. La présentation a aussi permis d'exposer les différentes solutions qui s'offrent à nous pour être sûr de ne pas être en déficit d'eau. Nous avons le système de dessalement, les transferts depuis le lac de Guiers ou à partir des fleuves Sénégal et Gambie. Sans omettre, bien sûr, la réutilisation des eaux. Même si aujourd'hui nos besoins en eau en milieu urbain sont pratiquement atteints, il faut anticiper en imaginant les solutions les plus efficientes. C'est tout l'objet de cette rencontre”, a soutenu le ministre de l'Eau et de l'Assainissement, Serigne Mbaye Thiam. 

“Pour l'instant, précise l'ancien ministre de l'Éducation nationale, nous optons plus pour des solutions de dessalement avec une nouvelle unité qui verra le jour sur la Petite Côte. Les transferts à partir des fleuves Sénégal et Gambie via Bakel ou Samba Ngalou ainsi qu'en partant du lac de Guiers sont aussi pris en compte. Sans oublier la réutilisation des eaux usées. Mais nous restons encore à l'écoute et nous attendons les conclusions et autres recommandations pour prendre la solution qui sera la mieux adaptée”.

Pour Serigne Mbaye Thiam, cette approche est plus que nécessaire, car, selon lui, le projet qui devra être mis en avant doit répondre à différents critères relatifs au coût, à l'aspect social et environnemental ainsi qu'à la question politique pour voir si cela embrasse la “politique globale nationale”.

Se projetant déjà, M. Thiam a évoqué les changements qui devraient naturellement intervenir sur le réseau et les différents investissements partant de l'exploitation au transfert de source hydraulique. “Il a aussi été question des coûts d'exploitation et de distribution. Car l'eau est encore inutile si nous n'imaginons pas des moyens efficaces pour l'amener vers les consommateurs. Ainsi, il est possible que le réseau passe à 20 000 km d'ici 2033”.

Lors de ce panel hydraulique, Serigne Mbaye Thiam a tenu à souligner que les eaux souterraines n'étaient pas concernées par l'étude. Car, estime-t-il, elles doivent continuer à constituer des “réserves nationales”. Selon lui, leur caractère de “vulnérabilité” les extirpe d'office des solutions envisageables.

Enfin, le ministre a particulièrement voulu ouvrir un chapitre consacré uniquement au dessalement de l'eau de mer. “Quant au dessalement, même si une troisième unité devrait voir le jour au niveau de la Petite Côte, force est de reconnaître qu'il est énergivore. Donc, c'est un système qui nécessite des moyens plus colossaux. Mais avec l'exploitation prochaine du pétrole et du gaz, les coûts de production pourraient baisser”. 

MAMADOU DIOP

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