Publié le 6 Apr 2019 - 23:34
ECOLES IMPACTEES PAR LE TER

L’Etat invité à apporter des correctifs

 

Des élèves issus des écoles impactées par le Ter ont été à la gare du Ter, la veille de la fête de l’indépendance. Le coordonnateur national des impactés attire l’attention sur les conséquences du projet sur ces établissements.

 

Des élèves issus des trois écoles impactées par le Train express régional ont effectué une visite sur le site de maintenance et à la gare. Cette visite, d'après le directeur du centre de référence à l’inclusion scolaire, Ibrahima Cissé, a permis aux enfants d’avoir une ouverture. ‘’Ça leur permet de visiter, de voir les merveilles du Ter. La plupart d'entre eux ne sont jamais venus ici, ce qu'ils avaient l'habitude de voir à la télé, aujourd'hui, ils ont l'occasion de participer au voyage historique du Ter. Ainsi, de découvrir les merveilles du Ter. C'est très important pour les élèves, puisqu'ils qui auront en mémoire qu'ils sont les premiers à voyager dans le Ter’’, note Ibrahima Cissé.

Le directeur général de l’Apix, Mountaga Sy, a lui souligné un acte symbolique. ‘’Nous sommes heureux de montrer aux élèves que nous avons donné corps à la vision du chef de l’Etat Macky Sall. Permettant aux élèves des écoles impactées par le projet de faire le premier trajet, de visiter les fonctionnalités. Ils ont apprécié le voyage’’. Selon le DG de l’Apix, ‘’la gare historique a procédé à un effort choisi par le Président Macky Sall de conservation de patrimoine. Dans cette gare, dit-il, nous avons montré le lien qui a été fait entre l’histoire, la conservation de patrimoine, l’héritage et la modernité avec l’extension moderne de la gare’’

Le coordonnateur national des impactés, par ailleurs directeur du centre de référence à l’inclusion scolaire, a aussi attiré l’attention sur les conséquences de ce projet dont les correctifs ne sont pas encore apportés par le gouvernement. ‘’Ce que nous voulons, c'est de voir le double impact que ces enfants ont vécu. C'est des enfants vulnérables qui avaient des difficultés, rejetés par le système éducatif’’, déclare Ibrahima Cissé. Qui prévient : ‘’si l'Etat ne fait pas un saut qualitatif pour leur venir en appoint, ils risqueront de se retrouver dans la rue’’. Il signale qu'ils ont signé tous les documents relatifs à une indemnisation, mais rien n'est encore fait. Alors que les propriétaires des maisons ont été indemnisés.

Les enfants, ajoute le coordonnateur national des impactés, sont logés par une connaissance qui leur a octroyé une partie de son école. De ce fait, la fonctionnalité du centre est au ralenti. Une année qu'il juge transitoire. Plus du dixième des élèves sont finalement restés chez eux, à cause des difficultés de déplacement. Cela a considérablement réduit l'effectif. ‘’Nous étions plus de 250 élèves, mais maintenant l'effectif a baissé à cause du déménagement ». Depuis 2010, ce type d'école a été expérimenté. Les élèves handicapés (visuels, physiques et auditifs), issus de familles déshéritées et non handicapés, sont reçus dans ce centre. Ces enfants, explique-t-il, sont formés dans l’éducation inclusive et dans l’entreprenariat. Ils reçoivent aussi des formations génératrices de revenus. Ils sont pris en charge, depuis plus de dix ans. Car, des partenaires mettent des moyens.

AIDA DIENE

 

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