Publié le 31 Aug 2018 - 21:35
EDUCATION, EAU, LA LANGUE DE BARBARIE

La BM décaisse plus de 118 milliards F CFA 

 

Une enveloppe de 118,465 milliards destinée à l’eau, l’éducation et à la Langue de Barbarie a été signée hier par le Sénégal et la Banque mondiale.

 

Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a procédé hier à la signature d’accords de financement avec la Banque mondiale. La somme de 118,465 milliards de francs CFA est destinée à trois projets. Le premier volet concerne l’eau et l’assainissement en milieu rural (Peamir) pour 70,515 milliards de FCFA.  A terme, 1,5 million de personnes en milieu rural, précisément dans la zone du bassin arachidier, accéderont à l'eau courante et aux installations sanitaires améliorées. ‘’Ce projet constitue une réponse adéquate aux préoccupations des populations rurales et vise à améliorer sensiblement leur accès à l’eau potable et au service de l’assainissement, notamment par le renforcement de la production et de la qualité de l’eau ainsi que de son accessibilité par la modernisation des systèmes de distribution en conformité avec les objectifs du PSE et les Objectifs de développement durable (ODD)’’, a expliqué Amadou Ba.

La Directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal,  Louise Cord, rappelle que le Sénégal a atteint un taux de desserte en eau appréciable, estimé à 91% en 2017  en milieu rural. Dans le sous-secteur de l’assainissement, les taux d’accès sont moins élevés, avec des ratios estimés, en 2017, respectivement à 67% et 42% en milieu urbain et rural.

Le deuxième projet en question concerne le secteur de l’éducation qui a bénéficié d’un concours de cette institution d’un montant de 31,945 milliards de F CFA. Cet argent est pour le Projet d’appui à la qualité et à l’équité dans l’éducation de base (Paqeeb). ‘’L’objectif principal est d’améliorer les résultats d’apprentissage aux premières années de l’élémentaire, d’accroître l’accès à l’enseignement des sciences et des mathématiques dans le secondaire et de renforcer l’équité dans l’accès à l’éducation de base’’, a indiqué le ministre de l’Economie. Approuvé par le conseil d’Administration de la Banque mondiale le 30 mai dernier, ce projet va durer 3 ans.

Le troisième et dernier accord approuvé par les autorités des deux parties est destiné au Projet de relèvement d’urgence et de résilience de Saint-Louis, pour un financement de plus de 16 milliards de F CFA. ‘’Ce projet, qui s’inscrit en droite ligne de la lutte contre les changements climatiques, vise à réduire la vulnérabilité des populations à l’érosion côtière le long de la Langue de Barbarie et à renforcer la planification de la résilience urbaine et côtière de la ville de Saint-Louis’’, a précisé Amadou Ba.

Plus de 1 000 milliards depuis 2014

La Directrice des Opérations de la Bm a rappelé que le 18 août 2017, puis le 28 février 2018, cette zone a encore subi les assauts de la mer avec la destruction totale de maisons où vivaient 258 familles obligées de quitter. ‘’Aujourd’hui relogées dans le quartier de Khar Yalla, ces familles ont besoin de retrouver un toit et des conditions de vie décentes. Ce projet permettra de reloger de manière permanente 927 familles, correspondant à 441 concessions et 9 158 personnes’’, a relevé Louise Cord.

Toutefois, elle a souligné que pour atteindre la totalité de ces objectifs, il faudra aussi combler, par les ressources nationales, le gap de 8,447 milliards de francs CFA. D’après la patronne de la Bm au Sénégal, les études et la conception techniques, en vue d’une solution de protection à long terme de la Langue de Barbarie, bénéficieront à environ 55 000 personnes établies dans cette zone côtière. Parallèlement, le Plan de résilience urbaine jettera les bases des investissements futurs pour réduire la vulnérabilité aux risques côtiers des 213 000 habitants de la ville de Saint-Louis.

Il faut noter que depuis la présentation du Plan Sénégal émergent (Pse) au Groupe consultatif de Paris en février 2014, le taux de concrétisation des engagements de la Bm est estimé à 469%, selon le ministre de l’Economie. En réalité, pour la 1ère phase du Plan d’actions prioritaires (Pap, 2014-2018), 48 conventions ont été approuvées par l’institution de Bretton Woods. Ce qui représente un montant total de plus de 1 000 milliards de francs CFA sur des annonces de contributions attendues de 500 milliards de F CFA.

MARIAMA DIEME

 

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