Publié le 15 Jan 2019 - 01:01
ELECTION PRESIDENTIELLE DU 24 FEVRIER 2019

Ismaïla Madior Fall ‘’invalide’’ la candidature de Khalifa Sall

 

Selon le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Ismaïla Madior Fall, le rabat d’arrêt introduit par les avocats de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, devant la Cour suprême, n’est nullement suspensif.

 

‘’Il n’y a aucune disposition dans la loi qui affirme de manière claire que le rabat est suspensif’’. Ce sont là les propos du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, tenus ce week-end au cours d’une rencontre organisée à la mairie de Rufisque. Interrogé sur la question, Ismaïla Madior Fall n’a pas fait dans la langue de bois. Selon lui, il n’y a aucune possibilité que le rabat d’arrêt introduit par l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, devant la Cour suprême, suspende les poursuites contre lui. ‘’Le rabat d’arrêt est un système de renvoi  que chacun interprète à sa manière. Dans un Etat de droit, ce ne sont pas les avocats, encore moins les  professeurs et les journalistes qui disent le droit. Celui qui est habilité à dire le droit au nom du peuple, c’est le juge’’, soutient le Pr. en droit constitutionnel.

A quelques heures de la proclamation, par le Conseil constitutionnel, de la liste provisoire des candidats retenus pour la présidentielle du 24 février 2019, des nuages planent sur la candidature de Khalifa Ababacar Sall. Et la sortie du ministre de la Justice ne vient pas arranger les choses pour l’ancien maire de la ville de Dakar. Cela, même s’il soutient qu’il appartient au juge de dire le droit. ‘’Lorsque, maintenant, le juge dira le droit, il s’impose à tout le monde. Il est inconcevable que dans le cadre d’une République, que le droit dit par le juge soit contesté. Je fais confiance à la justice.  Donc, il appartient à la justice de donner le sens des dispositions qui sont contenues dans la loi organique sur la Cour suprême’’, déclare-t-il.

Par ailleurs, Ismaïla Madior Fall s’est réjoui du ‘’progrès’’ apporté par le parrainage dans notre démocratie en général et dans notre système électoral en particulier. ‘’Nous avons réussi la rationalisation du nombre de candidats qui va permettre un débat programmatique et politique serein. Les meetings ne seront pas des lieux d’insultes où on invective, mais ce sera des lieux où on déroule des programmes. Le débat politique devra être plus programmatique’’, a-t-il soutenu. Toutefois, il indique qu’au lendemain de l’élection présidentielle, il sera nécessaire de prendre en compte et d’apporter des correctifs sur les observations émises par l’opposition sur le parrainage et sur le système électoral sénégalais.

PAPE MOUSSA GUEYE

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