Publié le 14 Feb 2015 - 19:12
ELECTIONS AU NIGERIA

Pas de nouveau report, assure le président Goodluck Jonathan

 

Le président nigérian a tenté vendredi de rassurer la communauté internationale en promettant à des diplomates en poste à Abuja que les élections présidentielle et parlementaires, repoussées récemment de six semaines, ne subiraient pas un nouveau report.

 

"Les élections se tiendront certainement comme prévu. Nous vous le promettons. Transmettez à vos pays respectifs que les élections auront bien lieu comme prévu et que le 29 mai, le nouveau président de ce pays sera intronisé", a dit Goodluck Jonathan aux émissaires étrangers.

Samedi dernier, la commission électorale (INEC) avait repoussé de six semaines les élections présidentielle et parlementaires, du 14 février au 28 mars, invoquant l'indisponibilité de l'armée pour sécuriser le vote en raison de son engagement contre le groupe islamiste armé Boko Haram, qui sévit depuis six ans dans le nord-est du pays.

L'insurrection de Boko Haram et sa répression ont fait plus de 13. 000 morts et 1,5 million de déplacés au Nigeria depuis 2009. Depuis quelques jours, l'armée tchadienne a elle-même lancé plusieurs offensives contre le groupe armé sur le sol nigérian.

De nombreux Etats, personnalités et organisations ont dénoncé le report des élections, comme les Nations unies et l'Union européenne.

Selon M. Jonathan, ce report de six semaines permettra aux forces de sécurité de "nettoyer" les Etats de Borno, Yobe and Adamawa, qui sont les plus touchés par les attaques islamistes - des propos déjà tenus par d'autres responsables gouvernementaux, qui provoquent le scepticisme des observateurs.

"S'ils ne peuvent faire le ménage dans ces trois Etats, au moins deux seront totalement récupérés, ainsi que des gouvernements locaux dans le troisième. De façon à ce que des élections puissent au moins être menées", a détaillé le président nigérian, persuadé que les forces nigérianes maîtriseront à nouveau "complètement" les territoires aujourd'hui occupé par les islamistes de Boko Haram.

Dans l'Etat de Borno, fief de Boko Haram, il prédit "au moins 70% du territoire libéré".

(Jeuneafrique.com) 

 

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