Publié le 5 Feb 2018 - 19:03
EMIGRATION

« Près d’une vingtaine » de migrants morts récupérés en mer entre le Maroc et l’Espagne

 

Les cadavres de « près d'une vingtaine » de migrants d'origine subsaharienne ont été repêchés en mer samedi par des patrouilles marocaines après avoir été repérés depuis un bateau espagnol, a annoncé dimanche une porte-parole de la préfecture de l'enclave espagnole de Melilla.

 

Les migrants ont été vus par l’équipage du ferry Sorolla, qui a alerté les secours en mer des deux pays, a déclaré cette porte-parole en précisant que l’équipage avait « estimé à une vingtaine » les cadavres ensuite récupérés par les secours marocains dans leurs eaux territoriales. Le Maroc n’a pas pour l’instant diffusé son bilan des victimes.

Un peu plus tard dans la soirée, une patrouille de la garde civile a découvert le corps d’un autre migrant, qui a été ramené à Melilla, enclave espagnole dans le nord du Maroc, fâce aux côtes espagnoles et non loin de la frontière algérienne. Selon la préfecture de Melilla, un hélicoptère de la Garde civile participait encore dimanche matin aux recherches, en appui aux patrouilles marocaines.

Route « espagnole »

Cette découverte intervient alors que la route « espagnole », est de plus en plus empruntée par les migrants subsahariens qui tentent d’arriver en Europe. Selon le dernier bilan de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l’Espagne est le deuxième point d’entrée avec 1.279 arrivées par mer depuis le début de l’année, après l’Italie (4.256). Au total, depuis le début de l’année, 243 personnes ont disparu ou péri en mer Méditerrannée, selon ce bilan qui ne comprend pas le groupe découvert samedi.

En 2017, l’Espagne a été la troisième porte d’entrée en Europe des migrants, via la Méditerranée, après l’Italie et la Grèce. L’année dernière, les arrivées par mer ont triplé par rapport à 2016, atteignant un total de 22.900 migrants, selon Frontex, l’organisme européen de surveillance des frontières. Plus de 200 sont morts ou ont disparu pendant la traversée.

Par Jeune Afrique

 

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