Publié le 27 Oct 2020 - 11:57
EMIGRATION CLANDESTINE

L’indignation d’Idrissa Seck et de Thierno Bocoum  

 

Revoilà le parti Rewmi ! Idrissa Seck refait surface, après un moment d’absence. Et cette fois, c’est pour se prononcer sur l’émigration clandestine qui engendre d’importantes pertes en vies humaines, ces derniers temps, au Sénégal.  L’ancien maire de Thiès a, dans une note, déploré la recrudescence de ce phénomène.  

‘’Nous avons appris avec émoi la disparition de nombreux jeunes candidats à la périlleuse aventure du "Barça ou barsakh", suite à l'explosion de leur embarcation en haute mer. Nous présentons nos sincères condoléances aux familles et proches endeuillés’’, a dit le président du parti Rewmi.  

Selon lui, la recrudescence de l'émigration clandestine par voie maritime est un drame social qui préoccupe sa formation politique au plus haut point.  Le candidat déchu à la dernière Présidentielle n’a pas, à cet effet, manqué d’inviter l’Etat à mieux accompagner la jeunesse afin qu’elle se rende compte qu'elle peut bien réussir chez elle et que l'avenir qu'elle doit construire se trouve ici en Afrique.  

Le leader du mouvement de l’Alliance générationnelle pour les Intérêts de la République (Agir) a également déploré les pertes en vies humaines notées le large des côtes sénégalaises.  Pour l’ancien membre du parti Rewmi, il est impératif de tenir un langage de vérité à cette jeunesse ‘’désorientée et laissée à elle-même’’. 

D’après Thierno Bocoum, la mauvaise gestion des pays africains ‘’par des gouvernants ignorant totalement l’ordre des priorités, est bien évidemment une cause de découragement d’une jeunesse sans emploi et totalement vulnérable. Mais cette gestion n’a que peu à voir avec le choix d’affronter la mort face à bien d’autres choix’’. Il reste tout de même convaincu que le seul choix qui se présente à cette jeunesse n’est évidemment pas Barcelone ou la mort. Aux yeux de l’ancien parlementaire, aucune situation précaire ne peut justifier ce choix d’aller affronter la mort, fuyant son pays et renonçant à tout combat de survie pour sa propre destinée et pour celle de son peuple. 

‘’Cette situation est d’autant plus regrettable que certains parmi les candidats ont parfois déjà un travail qu’ils évaluent comme étant moins valeureux que le titre d’émigré ‘’venant de...’’. Ils ont choisi de s’en éloigner en risquant leur vie. D’autres ont rassemblé un montant financier assez conséquent pouvant leur permettre d’entreprendre, de commencer petit en rêvant grand. Obnubilés par une richesse croissante, ils courent le risque de tout perdre au fond de l’océan’’, regrette M. Bocoum.  Il pense qu’il serait judicieux de faire comprendre à cette jeunesse sa part de responsabilité et ne pas, pense-t-il, se limiter à incriminer un État dont l’échec de sa politique d’emploi n’est plus à démontrer.   

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