Publié le 7 Nov 2013 - 14:12
EN CAMPAGNE AU MOYEN-ORIENT POUR SON FILS

Wade s’ennuie à Dubaï

 

Loin de Paris, loin de Dakar, Me Abdoulaye Wade a entrepris de mener une croisade chez les Arabes pour la libération de son fils qui a maille à partir avec la justice sénégalaise dans le dossier de la traque des biens supposés mal acquis.

 

L’ancien président de la République a été localisé à Dubaï où il loge dans un hôtel de luxe, les ors et honneurs de la République en moins. Où, dit-on, il s’ennuie, car snobé par ceux qu’ils croyaient être d’indécrottables amis. Dans une stratégie savamment orchestrée, il a décidé de faire de Dubaï sa plate-forme pour plaider la cause de Karim Wade auprès de ses (anciens ?) amis, émirs et autres rois du Golfe persique. De retour de la Oumrah (petit pèlerinage) en Arabie Saoudite, Me Wade s’est rendu à Dubaï, d’où, selon nos sources, il aurait eu du mal à rencontrer les éminences.

Ni au Koweït, ni aux Émirats Arabes Unis (qui regroupent beaucoup d’États), encore moins en Arabie Saoudite, les audiences qu’il avait sollicitées n’ont pu avoir lieu. A Dubaï, le président Wade était en compagnie de son éternel garde du corps, Baye Moussé Bâ ''Bro'', d’une assistante et de son autre chambellan, son petit-fils et body-guard, Lamine Faye. Ce dernier est rentré à Dakar ces derniers jours, a-t-on appris. EnQuête est en mesure d’affirmer que ce dernier est bien présent à Dakar depuis le début de cette semaine. Il a quasiment croisé dans les aéroports Me El Hadj Amadou Sall, avocat de Karim Wade et ancien ministre de la Justice, qui s’est récemment rendu à Dubaï pour rencontrer Me Wade et échanger avec lui à propos de la meilleure stratégie à mettre en œuvre pour contrecarrer les enquêtes de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI).

Selon une source proche de l’ancien président de la République, Me Wade a cherché à plusieurs reprises à obtenir des audiences auprès de sommités du Golfe ; sans succès. Il aurait tapé à la porte de plusieurs palais qui lui était grandement ouverte par le passé, mais qui lui est désormais close. C’est que les États où Me Wade cherche à plaider sa cause n’entendent pas entrer en conflit  avec un pays pauvre, mais influent comme le Sénégal. Du reste, il semble que certains  pays arabes n’entendent pas s’encombrer d’un nouvel opposant qui n’a rien à leur apporter. Ils n’ont des amis que ceux qui sont au pouvoir. C’est mal barré pour la famille Wade d’autant que l’enquête avance à grands pas. Dans l’agenda de Me Wade, un retour à Versailles (France) se précise de plus en plus. 

 

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