Publié le 20 Oct 2015 - 11:16
EN COULISSE

Maladie 

 

La fièvre de la Vallée du Rift (FVR), maladie mortelle qui touche principalement les animaux mais pouvant tout aussi contaminer l’homme, est aux portes de nos frontières. La maladie a déjà fait huit morts en Mauritanie depuis septembre, selon un bilan communiqué il y a une dizaine de jours par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Dans un courrier portant le n°001739 du 7 octobre 2015 adressé au bureau de l’OMS à Nouakchott, le Secrétaire général du ministère de la Santé y notifiait l’existence d’une épidémie de la Fièvre du Rif (FVR), constatée dans certains districts de son pays et confirmée par l’Institut Pasteur de Dakar. L’épidémie se serait déclarée, selon la note, depuis le 11 septembre 2015 au centre de santé de Moudjéria au Tagant. Il s’agissait d’un berger de 22 ans en provenance d’une localité voisine, Tourguellile. Il présentait une fièvre avec asthénie, maux de ventre, saignement des gencives et selles colorées de sang. Le malade fut conduit à Maghta-Lahjar où, soupçonnant une maladie hémorragique, le personnel le plaça en isolement après avoir effectué des prélèvements. Les analyses furent envoyées à l’Institut Pasteur de Dakar qui confirma le 8 septembre 2015 la maladie du FVR.

...Une récente étude réalisée en Mauritanie a recensé des cas dans 13 départements du voisin nord du Sénégal. Les autorités sanitaires mauritaniennes ont d’ailleurs adressée une correspondance à cet effet à l’OMS et dans laquelle elles affirment que la fièvre de la Vallée du Rift est présente à Djiguenni et à Timbédra au Hodh Charghi, à Ayoun et Tamchakett au Hodh Gharbi, à Moudjéria et Tijikja au Tagant, à Kiffa en Assaba, à Maghta-Lahjar et à Aleg au Brakna, à Boutilimit au Trarza, à Nouadhibou, à Dar Naîm et à Riadh à Nouakhott. Comme on peut le voir, la maladie s’est éparpillée sur une chaîne allant du sud-est au sud-ouest de la Mauritanie avec des cas répertoriés dans des zones pas du tout éloignées du Sénégal. C’est pourquoi, même si le ministre mauritanien de la Santé affirme que la situation est sous contrôle, il serait important que les autorités sanitaires du Sénégal  prennent les devants, étant donné les mouvements de populations très fréquentes de personnes et de bétail entre les deux pays.

 

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