Publié le 13 Feb 2012 - 15:19
EN RISPOSTE A L’ATTAQUE DE LEUR CONVOI A GRAND DAKAR

Les socialistes font détaler les libéraux

Ousmane tanor Dieng

 

Le Parti socialiste est décidément bien implanté dans la commune de Grand Dakar. Il l'a démontré, hier, aux militants du Parti démocratique sénégalais (Pds) qui se sont attaqués au convoi du candidat Benno ak Tanor Dieng lors de la visite de courtoisie de celui-ci dans cette localité. Alors qu’il se rendait à la permanence locale du Parti socialiste (Ps) située près du marché, une dizaine de jeunes vêtus de tee-shirts jaunes à l’effigie d’Abdoulaye Wade a surgi pour caillasser le convoi.

 

La riposte des militants socialistes n’a pas tardé. Et bonjour, l’intifada. Mais cela n’a été que de courte durée car, submergés par une pluie de pierres, les libéraux, moins nombreux, ont détalé comme des lapins. Il s’en est suivi une course-poursuite dans les dédales du populeux quartier de Grand Dakar. Munis de gourdin, certains jeunes socialistes, aux trousses d’un jeune libéral, ont assiégé une maison où s’étaient retranchés quelques-uns des jeunes libéraux. ''Nous allons leur faire leur fête'', ont-ils lancé, surexcités. Ce sont des poltrons !''.

 

Il aura fallu l’intervention de leurs aînés pour que ces jeunes socialistes lâchent du lest. La tension était vive. D’ailleurs, un jeune socialiste a été blessé après avoir reçu un projectile sur la tête. Cet incident n’a pas pour autant empêché le candidat Ousmane Tanor Dieng, après avoir dénoncé la ''candidature illégale'' de Wade, de solliciter le suffrage des populations. ''Vous avez un grand maire à Grand Dakar (Jean Baptiste Diouf), a-t-il dit, vous avez un grand maire de Dakar (Khalifa Sall), il ne vous reste qu’à élire votre président''.

 

Tanor Dieng a promis aux populations, une fois élu, de réduire le coût de la vie sans verser, a-t-il ajouté, dans la démagogie ''wadienne''. ''Nous ne disons pas que nous allons vendre le kilo du riz à 60 francs Cfa, mais nous, nous allons améliorer vos conditions de vie'', s’est-il engagé devant une foule acquise à sa cause. Ce discours a apparemment bien accroché les populations qui, durant toute la visite de proximité, ont axé leurs doléances sur de la demande sociale. ''Avant l’alternance, le prix du sac de riz était à 9000 francs, aujourd’hui il coûte 21.000 f Cfa'', compare une commerçante au marché de Grand Dakar.

 

DAOUDA GBAYA

 

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