Pour le Sg du parti socialiste qui était hier à Tivaouane, le radicalisme est un fléau qui laisse perplexe tout le monde. D’où la nécessité, selon Ousmane Tanor Dieng, d’associer les hommes religieux dans la lutte contre le terrorisme. Le patron des socialistes a déclaré aussi être en phase avec le chef de l’État sur certains sujets d’actualité comme la question du référendum.

A  six jours  de la célébration du Gamou annuel de Tivaouane, la ville sainte continue d'enregistrer un ballet incessant des personnalités, autorités gouvernementales et autres ministres de la République. Après le ministre de l'Intérieur venu présider avant-hier le dernier Crd afférent à l'évènement religieux, c'était hier, au tour du Secrétaire général du Parti socialiste Ousmane Tanor Dieng de fouler le sol de la ville sainte. A la tête d'une forte délégation, le patron des socialistes a été reçu tour à tour par le porte-parole de la famille Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine et Serigne Cheikh ibn Serigne Mansour Sy. Une Occasion d'échanges entre  les deux personnalités qui n’ont pas manqué d'évoquer le problème du radicalisme qui sévit dans le monde.

OTD a fait noter que ce fléau laisse perplexe tout le monde d'où la nécessité de procéder à la ‘’déradicalisation’’.  "Des  foyers radicalisés ont fini de voir le jour un peu partout dans le monde. Le danger est latent et perpétuel. Il faut veiller à ce que la paix et la sécurité continuent à régner dans notre  pays. J'ai été très encouragé par le fait que parmi les thèmes qui seront développés durant le Gamou, il y a le combat contre le radicalisme. C'est un thème qui est d'une grande actualité et qui est à la base de la paix et de la sécurité dans le monde’’, a d’emblée expliqué le SG des socialistes. Ousmane Tanor Dieng de renseigner  que la radicalisation est une espèce de fléau à l'égard notamment des jeunes et que l'État et les autorités religieuses doivent mener le combat.

‘’C'est important de  mener un combat qui est à la fois sécuritaire, militaire mais aussi   idéologique et culturel. De ce point de vue, le président Léopold  Senghor disait que la culture est au début et à la fin du développement’’, a poursuivi le patron des socialistes. Aussi, à l’en croire, les marabouts, les chefs religieux doivent participer à  la lutte contre la radicalisation. ‘’Nous vivons  dans un monde de troubles,  dangereux, et nous avons besoin que ceux qui s'occupent du spirituel et du temporel échangent, discutent et cherchent ensemble une solution aux problèmes auxquels nous sommes confrontés’’, a-t-il précisé.  

Par ailleurs, le secrétaire général du Parti socialiste s'est prononcé sur la déclaration du chef de l'État ce week-end à l’occasion de l’université républicaine, sur le referendum. Et c’est pour abonder dans le même sens que Macky Sall. "Personne ne peut obliger le chef de l’État à organiser le referendum", a-t-il averti. S’y ajoute que Tanor Dieng est d’avis  que  ‘’Macky Sall  a la compétence constitutionnelle et il lui  revient la mission de fixer les dates, de  choisir et conduire ces initiatives, le tout dans le respect des lois et règlements du pays’’. Commentant la position du chef de l’État sur la pluralité des candidats au sein de Benno Bokk Yaakaar, le Sg du Ps de dire : "Le Président Sall confirme la souveraineté des partis qui composent la coalition. Je crois que c'est une manière de respecter ses  alliés.’’

‘’Vous faites partie des grands hommes"

Le marabout Serigne Abdou Aziz Sy n'a pas tari d'éloges à l'endroit du socialiste en chef. Le porte-parole des ‘’Tidianes’’ fait savoir que la stabilité doit être de mise dans le pays et que chacun doit s'ouvrir à son prochain. Il exhorte ainsi Ousmane Tanor Dieng   à continuer dans sa logique. "Il y a des petitesses auxquelles les grands hommes ne se hasarderont jamais. Et vous faites partie de ces grands hommes. Nous vous suivons dans votre compagnonnage avec le président de la République et saluons cette attitude’’, conseille Al Amine. 

LAMINE DIOP (THIÈS)