Publié le 12 Nov 2012 - 12:44
ENRICHISSEMENT ILLICITE-CREI

Wade à Dakar pour défendre son fils

Image, Google

 

La guerre des tranchées avait démarré juste avant l'officialisation des poursuites judiciaires contre d'anciens dignitaires du régime libéral. Les choses passent désormais à la vitesse supérieure, avec l'arrivée annoncée du Président Wade à Dakar, vendredi prochain. Une descente à Dakar qui vient confirmer les rumeurs circulant depuis quelques jours. L'ancien ministre de l'Intérieur Me Ousmane Ngom l'a lui-même confirmé sur le fil de l'Agence de presse sénégalaise, alors que du côté du Palais de la République, on se prépare à ''faire face''...

 

le pouvoir l'attend de pied ferme

On vous annonçait dans ces colonnes la montée des périls liée au déclenchement des poursuites judiciaires contre l'ancien régime. EnQuête parlait d'un complot éventé par l'Etat du Sénégal qui, par plusieurs canaux d'information, a réussi à circonscrire l'onde des manœuvres en cours. Après la confirmation des poursuites judiciaires contre sept dignitaires de l'ancien régime, les choses se précisent davantage. Le Parti démocratique sénégalais (PDS) ne veut pas se laisser faire et compte jouer sur l'arme du déballage (voir article d'Assane Mbaye). On annonce aussi un déplacement à Touba de Me Abdoulaye Wade où il compte se rendre pour briefer le khalife général des mourides sur l'acharnement dont serait l'objet sa famille naturelle et biologique.

 

Mais du côté du pouvoir, l'on déclare attendre de pied ferme l'ancien Président du Sénégal. ''S'il y a des troubles à l'ordre public, il sera poursuivi comme n'importe quel Sénégalais. Il n'est plus président. Et s'il ne peut être poursuivi que pour haute trahison parce qu'il était président, il est aujourd'hui devenu justiciable des actes qu'il pose. On n'acceptera pas que Me Abdoulaye Wade installe le désordre simplement parce que la Justice est en train de poursuivre son fils et d'autres dignitaires de l'ancien régime'', indique une source proche du président de la République. Le Porte-parole du Président, Abou Abel Thiam, se fait plus tranchant : ''Rien ne peut arrêter la machine judiciaire. On parle de demande sociale. Mais la demande de justice fait partie de la demande sociale. Les Sénégalais veulent savoir ce qui s'est passé car il s'agit de deniers publics. Les menaces de déballage ne servent à rien. Qu'est-ce qui les empêche de saisir la Justice. Le fait de dire ''s'ils déballent, je déballe'' est un aveu. S'ils n'ont rien fait comme ils le disent, pourquoi ont-ils si peur de faire face à la Justice. La peur-panique qui s'est installée à leur niveau est la preuve qu'ils ont des choses à se reprocher''. Pour Abou Abel Thiam, ''Me Wade ne se bat que pour son fils''.

 

Jusqu'où iront les libéraux dans le bras de fer qui oppose certains ténors du Pds au pouvoir en place ? EnQuête avait soutenu que les dernières manifestations des thiantacounes portait aussi une ''griffe bleue''. Des marabouts ou proches de khalifes dont les intérêts économiques sont menacés, se seraient engagés dans une dynamique de déstabiliser le régime en place, informait une source proche des services de sécurité. Mais du côté du pouvoir, on se prépare à déclencher les hostilités. A la suite de Macky Sall qui a rencontré plusieurs responsables de l'Alliance pour la République (Apr) pour leur dire que ''l'Etat ne reculera pas'', certains caciques de cette formation politique n'hésitent pas à brandir l'arme de poursuites judiciaires contre l'ex-Président, Me Abdoulaye Wade. C'est chaud !

 

Gaston Coly

 

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