Publié le 4 Sep 2019 - 16:41
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

Résoudre l’équation de l’orientation des bacheliers

 

Orienter les bacheliers vers des filières en adéquation avec leur profil. Telle est la mission que s’est assigné le groupe Moro, spécialisé dans les services d’extraction pétrolière et gazière et en énergies renouvelables, en partenariat avec la Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports de la Francophonie.

 

‘’Au Sénégal, la majeure partie des étudiants ne sont pas bien orientés, d’où le taux d’échec aux études supérieures, dès les premières années’’. C’est fort de ce constat que le groupe Moro, spécialisé dans les services d’extraction pétrolière et gazière et en énergies renouvelables, a mis sur pied une plateforme d’échanges entre les étudiants, les universités et les parents d’élèves. Un réseau lancé hier, lors de la 1re édition du Salon des études supérieures et professionnelles. Il permet aux nouveaux bacheliers et élèves de s’informer et de discuter directement avec les responsables d’écoles et instituts sur les différentes formations professionnelles disponibles.

‘’Les bacheliers auront l’occasion de choisir des études en adéquation avec leurs compétences et qualités intellectuelles. Ce sera un choix libre, ce qui va réduire le taux d’échec observé, parce que très souvent, c’est plutôt le choix des parents qui l’emporte. Si leur choix ne correspond pas au profil du jeune étudiant, il ne pourrait réussir. La jeunesse, au Sénégal, n’est pas nulle, mais désorientée, car elle n’a pas accès à la bonne information’’, affirme Mme Aïssatou Cissoko Niang, Présidente fondatrice du groupe Moro.

Par ailleurs, le groupe offre des formations en géologie pétrolière, en neuro-marketing, en gestion comportementale, en gestion de projet et des formations en technique de recherche d’emploi. Les étudiants formés ont la possibilité de postuler dans ses entreprises partenaires. ‘’Aujourd’hui, on constate que la majeure partie des chômeurs n’ont pas d’emploi, parce qu’ils ne savent pas élaborer, comme il se doit, un Cv. C’est une sorte de carte d’identité pour l’employeur qui en reçoit plus de 200 par jour. Le recruteur ignore si vous êtes major de votre promotion ou pas. Il se limite à la présentation du dossier que tu lui envoies. Si ce dossier est mal libellé, automatiquement, il le rejette, sans chercher à savoir qui est derrière’’, explique Mme Niang qui compte former le maximum de diplômés à la rédaction et la présentation d’un Cv.

Le sport et la femme au cœur du programme

En tant que partenaire du Salon des études supérieures et professionnelles, la Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports de la Francophonie a démarré, hier, la première phase d’une série de salons, sous le thème ‘’La place du sport dans l’éducation’’. L’organisation part du fait que l’éducation physique est en train de perdre sa place dans les écoles ; pis, au niveau supérieur. Pourtant, le sport participe à l’éveil des fonctions cérébrales et donc facilite l’apprentissage. Deux autres s’ensuivront avec pour thèmes ‘’La place des femmes dans les filières scientifiques et techniques’’ et ‘’La place des femmes dans les armées’’.

De l’avis de la présidente du groupe Moro, elle-même ingénieur dans le domaine du pétrole et du gaz, la découverte de plusieurs ressources extractives au Sénégal (pétrole, gaz, zircon, fer, phosphate…) doit pousser les jeunes filles et les femmes sénégalaises à s’imprégner des domaines scientifiques et occuper des postes de responsabilité dans la gestion de ces ressources. ‘’Les femmes doivent savoir qu’elles ont le même cerveau que les hommes. Là où ils réussissent, elles le peuvent aussi’’, lance-t-elle.

En outre, la jeune dame estime que l’entrepreneuriat doit être la base de l’enseignement supérieur. Ce qui devrait résoudre la problématique de l’emploi et de l’oisiveté des jeunes.

EMMANUELLA MARAME FAYE

 

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