Publié le 3 Nov 2013 - 20:45
ESCROQUERIE

L'enseignante mariée traduit son jeune amant en justice

 

Après plus d’une année d’idylle, une enseignante mariée a traduit en justice son jeune amant. Elle l'accuse d’escroquerie, menace de mort et détention illégale d’arme. Si le jeune garçon s'en est tiré avec le sursis, la dame en a entendu des vertes et des pas mûres.

Entre l’enseignante S. M. Fall et M. Touré, c’était le parfait amour, bien que la dame soit mariée et de 16 ans plus âgée que son amant. La quarantaine et mère de deux enfants, l’enseignante, dont le mari est à l’étranger depuis 12 ans, n’hésitait pas à offrir toutes sortes de cadeaux et de l’argent à son jeune amant. Les auberges étaient leurs nids d’amour. Le jeune commerçant, âgé de 27 ans, voyait la vie en rose, jusqu’à ce qu’il épousa une autre fille. Se sentant trahie, la dame a voulu rompre, mais, selon elle, M. Touré n’a pas voulu l’entendre de cette oreille. Cela lui a valu plusieurs jours passés en prison. Son ex-amante l'accuse d’escroquerie et de menace de mort.

Le jeune commerçant a qualifié ces accusations de cabale. Il a contre-attaqué, en indiquant que l’enseignante n’a pas digéré le fait qu’il se soit marié. ‘’Elle faisait tout pour moi et m’offrait des cadeaux. Mais, depuis que je me suis marié, elle a commencé à me créer des problèmes’’. M. Touré a ensuite juré la main sur le cœur que la dame ne lui a jamais remis la somme 350.000 francs pour les besoins d’un visa. En effet, tout en reconnaissant que M. Touré était son amant, S. M. Fall a soutenu que celui-ci lui avait promis un visa, en lui faisant croire qu’il est policier. Elle a  indiqué que la remise de l'argent a eu lieu en août 2012. ‘’En tant qu’enseignante vous ne pouvez pas ignorer comment obtenir un visa’’, lui ont rétorqué les juges. Outre l’escroquerie, la dame accuse également son amant de menace de mort. Selon ses dires, son amant, qui détient les films de leurs ébats et des photos intimes, ne cesse de la harceler, parce qu’elle refuse de répondre à ses appels. M. Touré a réfuté le port d’arme et aussi les menaces de mort, en accusant plutôt les frères de la partie civile de l’avoir violenté, pendant qu’ils lui réclamaient les 350.000 francs Cfa. Ces derniers ont confirmé les menaces.

C’est pourquoi l’avocate de la partie civile a laissé entendre au tribunal que sa cliente ne désire que ‘’la paix’’. ‘’Vous aurez certes la paix, mais nous réclamons la jeunesse de notre client’’, a répliqué l’avocat de la défense, Me Abdoul Daff. Sans faire dans la dentelle, le conseil n’a pas manqué de faire la morale à la partie civile. ‘’En plus d’être femme mariée, vous pouvez être sa mère’’, a-t-il asséné, avant de demander la relaxe de son client. Après délibéré, le tribunal a suivi le parquet dans son réquisitoire en relaxant M. Touré des faits d’escroquerie et de port d’arme sans autorisation administrative. Comme l’a sollicité le parquet, les juges ont disqualifié les faits de menace, en violences et voie de faits avant de condamner M. Touré à deux mois assortis du sursis.

 

FATOU SY
 

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