Publié le 18 Oct 2020 - 04:08
ESCROQUERIE

Pape Lamine Diop a volé 17 millions à son ancienne patronne 

 

Pape Lamine Diop a comparu, hier, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, pour escroquerie portant sur 17 millions de francs CFA. Gérant d’une agence immobilière, il a roulé dans la farine sa patronne, après qu’elle l’a licencié. Il ressort de la genèse des faits que le prévenu, alors qu’il était en service, avait pour mission d’encaisser les rémunérations des loyers et de remettre aux locataires leurs reçus de paiement.

Licencié, il a continué à encaisser les loyers à l’insu de sa patronne. Et pour mieux arriver à ses fins, il avait imité le cachet de l’agence immobilière. Mais ses agissements ont été découverts après que la plaignante a constaté un trou de 17 millions de francs dans ses chiffres d’affaires.

Devant le prétoire, le prévenu a battu en brèche les accusations qui lui sont imputées. Il a déclaré n’avoir jamais fait du faux pour encaisser de manière indue les sous de son ex-patronne. Apportant des justifications sur le cachet trouvé par-devers lui et qui ressemblait à ceux de l’agence immobilière, il explique que c’était pour délivrer un reçu au compte d’une locataire qui avait déjà payé. Il a été bien savonné par le président du tribunal. Il lui a fait savoir qu’il n’avait point le droit de détenir le cachet de l’agence immobilière avec laquelle il avait rompu tout contrat.

Lorsque le juge lui a demandé l'usage qu'il a fait de l'argent, le prévenu a confié l'avoir dépensé à des fins personnelles.

Avocat de la partie civile, Me Cheikh Sy a plaidé la constance des faits. Alors que le prévenu a déjà donné un acompte de 8 millions de francs CFA, l’avocat de la plaignante a tout de même réclamé, pour la réparation du préjudice subi par sa cliente, la somme de 15 millions de francs CFA. Le maitre des poursuites a requis l’application de la loi.

Pour sa part, le conseil de la défense a plaidé la relaxe, pour ce qui est du délit d’escroquerie retenu contre son client. Selon lui, il n’y a aucune preuve attestant que ce dernier a encaissé des sous de l’agence depuis son licenciement. S’agissant du faux et usage de faux, il demande le renvoi des fins de la poursuite sans peine, ni dépens.

L’affaire est mise en délibéré pour jugement qui sera rendu le 23 octobre prochain.

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