Publié le 3 Sep 2015 - 01:34
ESCROQUERIE, VENTE DE BIEN APPARTENANT A AUTRUI

 La BHS poursuivie pour ½ milliard F CFA

 

L’actuel directeur général de la Banque de l’habitat du Sénégal (BHS) est convoqué à la barre du tribunal correctionnel de Dakar, le 18 août prochain, pour une affaire d’escroquerie reprochée à l’instruction financière qu’il dirige.

 

Le vieux Massamba Dieng est très en colère contre la Banque de l’habitat du Sénégal (BHS) qu’il accuse d’avoir vendu son terrain ‘’en catimini’’. Dans l’espoir de se faire réhabiliter, il a traîné en justice la banque. Et son actuel directeur général, Bocar Sy, est cité à comparaître le 18 août prochain devant le tribunal correctionnel de Dakar. Le DG ne répond pas pour sa gestion, mais il est cité, en tant que personne morale de la banque accusée d’avoir vendu le bien d’autrui.

Il s’agit exactement d’un terrain d’une superficie de 150 mètres carré sis à Aïnoumady Keur Massar, acquis par le biais de la Société pour la promotion de l’habitat social (SPHS). Selon la partie civile, c’est dans le dessein d’acquérir le terrain qu’elle avait contracté un prêt auprès de la BHS. Le requérant affirme avoir entièrement soldé le prêt et qu’une attestation de mainlevée d’hypothèque constituée lui a été délivrée, le 5 décembre 2005. Outre l’attestation, une correspondance lui a été servie à la même date. Si jusque-là tout allait bien, le monde s’est écroulé autour du vieillard lorsque, par correspondance du 21 novembre 2013, il a sollicité auprès de la BHS la délivrance de son titre foncier. En lieu et place du document réclamé, il a reçu une correspondance en date du 6 mars dernier l’informant que la parcelle a fait l’objet d’une adjudication au profit d’un certain El Hadj Mbaye Guèye Mbengue, depuis le 9 novembre 2004.

En d’autres termes, le terrain a été vendu à son insu alors que, confie-t-il, dans la situation, il n’a jamais eu de retard par rapport à l’amortissement du prêt. Ce qui a le plus outré le vieux Dieng, c’est le fait qu’il n’ait été informé qu’en 2013. Or, dans une correspondance, la banque lui faisait savoir que ‘’le crédit immobilier qu’il avait contracté a été entièrement remboursé, le 9 juin 2005’’. La partie civile ne comprend toujours pas pourquoi ‘’aucune mise en demeure ou acte quelconque relatif à une procédure de réalisation de sa parcelle ne lui a été notifié jusqu’à présent’’. C’est la raison pour laquelle elle a saisi la justice.

Pour la réparation, Massamba Dieng réclame la somme de 500 millions de F CFA, au titre de dommages et intérêts.

FATOU SY

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